Qui sont les cinq interpellés de Louhossoa au Pays basque ?

4.000 manifestants environ étaient hier après-midi dans les rues de Bayonne, pour demander la libération des cinq personnes appréhendées vendredi soir à Louhossoa, dans le cadre d’une opération policière anti ETA. Est-ce à dire que le Pays basque soutient des terroristes ? Cette mobilisation qui va bien au-delà de la famille nationaliste, tient à la personnalité de ceux que Paris et Madrid présentent comme des proches d’ETA. Leur portrait.

Environ 4.000 manifestants ont défilé hier samedi dans Bayonne, pour demander la libération des cinq personnes appréhendées la veille à Louhossoa, lors d’une opération policière anti ETA. Cette mobilisation tient à la personnalité de ceux que Paris et Madrid présentent comme proches d’ETA. 


Michel Berhocoirigoin



C'est un éleveur à la retraite. Ancien responsable national de la Confédération paysanne, et ex-président de la Chambre d’agriculture alternative du Pays basque.

 


Michel Bergouignan 



C'est un viticulteur, ancien président de la Cave coopérative d’Irouléguy. Tout comme Berhocoirigoin, son combat est le développement économique du Pays basque. Dans sa jeunesse son engagement passe par la mouvance de l’ex Iparretarrak, mais depuis les années 80 son combat est politique.
Deux sexagénaires qui n’ont pas le profil du terroriste.


Jean-Noël Etcheverry, dit Txetx

 

Militant pacifiste et chantre de la non-violence. Co-fondateur du mouvement altermondialiste et écologiste Bizi.

 



Béatrice Molle


C'est à  son domicile qu'ont eu lieu les interpellations,  vendredi dans la nuit. Elle est une journaliste de référence en Pays basque.  Editorialiste du groupe de presse Mediabask. Tous ses écrits témoignent de son soutien au processus de Paix, comme à la reconnaissance des victimes des attentats d’ETA.

Stéphane Etchegaray

Il est journaliste-cameraman à Mediabask.  

Ils l’ont écrit dans un communiqué rédigé avant leur arrestation, ils entendaient constater la mise hors d’état d’utilisation, d’une partie de l’arsenal d’ETA.  Ce que ni Paris, ni Madrid n’assument, alors même que les gouvernements exigent le désarmement d’ETA.

Tous sont impliqués, avec l’ensemble des syndicats, partis politiques, élus, chambres consulaires et représentants des mondes culturel et sportif, dans la définition du projet de développement global « Pays basque-2020 ».  Bien loin d’ETA, de ses cagoules et clandestins.

Samedi après-midi, ils ont défilé dans les rues de Bayonne. Parmi eux, des élus de tous bords.


Hier samedi à Bayonne, plusieurs mouvements nationalistes ont organisé une manifestation
de protestation, qui a rassemblé 2.000 personnes, selon la police, et plus de 4.000, selon les organisateurs pour réclamer leur libération.

En tête du cortège ont défilé pêle-mêle le vice-président du conseil départemental Max Brisson (LR), les députées PS Colette Capdevielle et Sylviane Alaux, la sénatrice PS Frédérique Espagnac, le maire de Bayonne, Jean-René Etchegaray (UDI).

De son côté, la LDH a dénoncé "un mauvais coup contre le processus de paix".

Dans un communiqué, Jean Lassalle, député (ex-MoDem) des Pyrénées-Atlantiques et candidat à l'élection présidentielle, a fustigé "les machiavéliques dérives autoritaires de l'Etat français".
Enfin, plusieurs personnalités, dont le candidat écologiste à l'élection présidentielle Yannick Jadot, le député européen José Bové, ainsi que la présidente d'honneur d'Attac, la Franco-Américaine Susan George, ont demandé la libération des cinq interpellés.
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