Une association de protection de l'ours a lancé mercredi une action "Vigie Ours" dans les Pyrénées, en appelant les utilisateurs de la montagne à traquer tout indice qui pourrait faire penser à "une action de braconnage" contre l'animal.
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La vice-présidente de l'association Ferus basée en Haute-Garonne, Sabine Matraire l'assure : "On note depuis plusieurs semaines une radicalisation de l'opposition à l'ours". "Jusqu'à présent, les anti-ours posaient des ultimatums aux préfectures et au ministère de l'Ecologie, en disant: "si vous
ne faites rien, on s'occupera des ours". Mais maintenant, ils annoncent publiquement qu'ils vont passer à l'acte et tuer des ours !"
"C'est peut-être du bluff - on l'espère - mais cette radicalisation nous s'inquiète et nous regrettons qu'il n'y ait aucune réaction du ministère de l'Ecologie".
Un appel à tous les utilisateurs de la montagne
Dans un communiqué, l'association a lancé
"un appel à tous les utilisateurs de la montagne sur les secteurs susceptibles d'être fréquentés par les ours" pour qu'ils signalent
tout indice pouvant "faire penser à une action de braconnage" :
- pots de miel remplis de verres pilés,
- agitation inquiétante sur un secteur,
- présence inexpliquée de cadavres qui pourraient être empoisonnés...
Dissuader
Ferus, qui se présente comme "la première association nationale de protection et de conservation de l'ours, du loup et lynx en France", entend ainsi "
dissuader les candidats-braconniers de passer à l'acte". "
Par le passé, il y avait eu des découvertes de verres pilés en 2006 dans les Hautes-Pyrénées et fin 2011 en Ariège", a assuré Mme Matraire.
L'ours ne subsiste plus en France que dans les Pyrénées, où il est menacé d'extinction. En 2012,
les plantigrades étaient au moins 22 côté français ou espagnol.
Exaspérés par les attaques d'ours
De leur côté, l
es anti-ours sont exaspérés par les attaques dont ils se disent victimes.
L'ours a tué ou blessé 116 animaux d'élevage sur les
huit premiers mois de 2013 dans les Pyrénées, selon un bilan officiel provisoire des dégâts, qui laisse cependant apparaître une diminution des dommages par rapport à 2012 et 2011.