Le ministre de l'Education Nationale Jean-Michel Blanquer a annoncé ce matin à Limoges qu'il renonçait à l'idée de créer un "super rectorat" pour l'ensemble de la Nouvelle-Aquitaine.
Limoges, Poitiers et Bordeaux vont donc conserver leurs prérogatives, avec des situations différentes.
Le noeud gordien n'a pas été tranché. Dans un contexte de fortes tensions liées, entre autres, aux questions d'aménagement du territoire le ministre de l'éducation a finalement renoncé à créer un rectorat unique pour la région Nouvelle-Aquitaine.
En annonçant à Limoges que les trois ex-capitales régionales Limoges, Poitiers et Bordeaux garderaient leurs prérogatives en matière d'administration de l'éducation Jean-Michel Blanquer, a choisi de ne froisser personne.
Un temps pressentie car elle s'estimait lésée au sein de la nouvelle région, la candidature de Limoges au poste de "super rectorat" aurait provoqué l'ire de Poitiers si elle avait été retenue.
Le choix de Poitiers aurait rajouté un peu plus de rancoeur à l'âme des Limousins. Et le choix de Bordeaux aurait, à n'en pas douter, alimenté le mécontentement croisé de Limoges et Poitiers.
C'est donc le statu quo, et la prudence, qui l'ont emporté.
Au delà des questions politiques qui ont guidé la décision du gouvernement, les chiffres révèlent des sitations contrastées entre les rectorats de Bordeaux, Limoges et Poitiers qui regroupent à eux trois plus d'un million d'élèves et d'étudiants, plus de 100 000 personnels et près de 6000 établissements.