Les syndicats d'enseignants exigent le report de la semaine de 4,5 jours. Ils appellent à une grève aujourd'hui à Paris dans le primaire contre les nouveaux rythmes scolaires et à une journée nationale d’action demain mercredi lors de la présentation de ce projet de loi sur l’école,
A Paris, mardi, des syndicats d'enseignants appellent à une grève dans le primaire contre les nouveaux rythmes scolaires, sachant que mercredi, le projet de loi pour la refondation de l'école sera présenté en Conseil des ministres.
Ce sera l'occasion pour la direction nationale du SNUipp-FSU de lancer une journée nationale d'action le lendemain mercredi. Elle veut "interpeller le ministre" sur "les besoins des écoles", au moment où les directeurs académiques préparent concrètement la rentrée 2013. C'est un appel pour exiger le report de la mise en œuvre de cette semaine de 4,5 jours.
Le moment est propice pour ce type de revendications sachant que c'est la période où les académies préparent la rentrée 2013. Ces dernières présentent l’état des ouvertures et fermetures de postes et de classes et c’est donc "maintenant" qu’il faut faire un état des lieux en termes d’effectifs en maternelle et élémentaire, d’enseignants “rased” spécialisés dans la lutte contre l’échec scolaire, de remplaçants, de mise en place du dispositif “plus de maîtres que de classes”, explique le syndicat.
L'intérêt de l'enfant
Dans l'intérêt de l'enfant, tout le monde s'accorde sur la nécessité de revenir à la semaine de 4,5 jours dans le primaire. Les journées d'école sont trop chargées, l'année trop courte, ce qui ne favorise pas les apprentissages. Mais des résistances apparaissent en raison d'intérêts divergents (enseignants, parents, élus, patronat...).
Une réforme coûteuse pour les petites communes
La semaine d'école de quatre jours et demi pose des problèmes pour l' organisation scolaire. Elles sont obligées de jouer l'intercommunalité pour mutualiser leurs moyens. Exemple de trois petites communes rurales autour de Mont de Marsan Rythmes scolaires et chronbiologie
Ce qu' en pense le professeur Hubert Montagner, il est ancien directeur de recherches à l'Inserm, spécialiste des rythmes biopsychologiques des enfants.
Il est catégorique : "c'est au cours de la 2ème semaine de vacances que tout se stabilise. Les enfants prennent leurs repères, ils provilégient les comportements sociaux, la vie de groupe est possible alors qu'elle est perturbée la première semaine.
On observe également une stabilisation du rythme cardiaque et de la tension artérielle. Alors qu'ils sont fluctuant au début des vacances."
Le Dr Montagner préconise deux semaines de vacances toutes les 7 semaines de classe et pas plus de 6 semaines de congés en été. Les enfants ont besoin de rythmes réguliers pour assurer leur équilibre biologique et psychoaffectif nous explique t-il.
Il réclame aussi l'allègement des programmes. "Les programmes tels qu'ils existent sont aberrants" s'indigne t-il. "Tous les enseignants savent qu'ils n'arriveront pas à finir".
Il préconise la réduction des heures de cours à 3h30 par jour pour les cours élémentaires et à 5h pour les élèves des cours moyens.