Ils l'ont annoncé sur les réseaux sociaux : les Ultramarines braveront l'arrêté ministériel. Ils seront au Vélodrome dimanche pour la rencontre Marseille-Bordeaux.
Dans un tweet posté ce mercredi, ils considèrent que "les enjeux sont humains et financiers et qu'il est trop tard pour annuler ". Ils annoncent donc maintenir leur déplacement.
Ils considèrent donc que nous sommes dangereux.
— Ultramarines 1987 (@ub87officiel) 14 février 2018
Nous considérons à contrario que ce sont eux qui mettent nos vies en danger.
Les enjeux sont aussi humains et financiers: il est trop tard pour annuler.
Notre déplacement à Marseille est maintenu. pic.twitter.com/kPSU9jyEkG
Un arrêté de la préfecture de police, en date du 6 février, a été publié jeudi. Soit huit jours plus tard. Laurent Perpigna, l'un des porte-paroles du groupe de supporters avait le premier exprimé sa colère :
Chacun.e notera que l'arrêté interdisant le déplacement des supporters bordelais à Marseille a été rédigé le 6 février...
— Laurent Perpigna (@lperpignaiban) 14 février 2018
Mais n'est rendu public que le 14 février, à quelques jours du match.
Histoire de POURRIR un peu plus la vie des supporters qui s'étaient organisés.#OMFCGB pic.twitter.com/iUAvaQAGDF
Un autre porte-parole du groupe, Florian Brunet, regrette un "mépris pour le peuple du foot se soulevant contre des décisions liberticides" :
Quel mépris pour ce peuple du foot se soulevant comme jamais contre ces décisions liberticides.
— Brunet Florian (@FlorianBrunet78) 14 février 2018
Quel dédain pour vous tous et toutes ces personnalités s’étant solidarisées comme jamais à travers le #JeSoutiensLesUB87
Quelle volonté d’attiser,au lieu d’apaiser.
Quelle tristesse..
Dimanche tous les supporter de Bordeaux, pas seulement les Ultramarines, seront interdits de stade. Un arrêté de la préfecture des Bouches-du-Rhône complète l'arrêté ministériel et stipule qu'il sera "interdit à toute personne se prévalant de la qualité de supporter de Bordeaux ou se comportant comme tel d'accéder au stade Orange Vélodrome de Marseille et de circuler ou de stationner sur la voie publique
dans les limites de la commune de Marseille" dimanche.
Sur place, la préfecture de police "mettra en place un dispositif de sécurité adapté, comme pour tous les matches, tenant compte par exemple des éventuels antagonismes entre supporters", a-t-elle précisé .
- "Liberticides"
Pour les Ultras, ces interdictions de déplacements "n'ont pas de sens. Ce sont des mesures arbitraires, discriminatoires et liberticides. (...) La mort des groupes Ultras en France, c'est la mort des stades". Ils préfèrent choisir "le camp de la désobéissance civile".
La commission de discipline de la LFP (Ligue professionnelle de football) a infligé aux Girondins une fermeture pour trois matches, dont un avec sursis, de "l'espace visiteur pour ses rencontres disputées à l'extérieur" alors qu'une banderole déployée par ses supporters avait pris feu à Troyes le 13 janvier à cause d'un fumigène.
Prise le 8 février, cette sanction a déjà été purgée lors des déplacements à Nantes et Strasbourg dans le cadre de mesures conservatoires prises par la Ligue mi-janvier.
Mais le 3 février, quarante-sept supporters des Girondins interdits de déplacement par arrêté préfectoral du Bas-Rhin, avaient été interpellés après avoir fait leur apparition dans les tribunes de La Meinau à Strasbourg et
placés en garde en vue pendant près de vingt heures.
Dimanche, le match comptant pour la 26e journée de Ligue 1 aura lieu dimanche à 21h.