VIDEO > Sobriété numérique : comment être connecté sans trop polluer

Télétravail, e.commerce, réseaux sociaux, nos usages numériques décollent et avec la pollution de la planète. Mais des solutions existent pour limiter les conséquences. Une prise de conscience à partager. Num3.0 est le nouveau rendez-vous de l'univers numérique qui vous y aide sur 3.NoA .

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Pour nous tous, c'est devenu banal, pour l'environnement, ça l'est nettement moins. Un clic de souris, l'envoi d'un e-mail, une consultation de vidéo sur notre smartphone ou encore une recherche sur l'un des moteurs et voilà que nous consommons de l'énergie, des matériaux, bref que l'on use un peu plus la planète.
Le télétravail, qui a bondi depuis un an avec la crise sanitaire, ne fait pas bon ménage avec la sobriété numérique si l'on n'y prend pas garde. Car il est toujours possible d'éviter de polluer avec excès. D’où l’importance d’adapter ses pratiques, à la maison comme au bureau quand on s'y trouve. 

Le numérique apporte beaucoup de bienfaits, moins de courrier par exemple, moins de papier, moins de déplacement. Mais il est aussi impactant. Il représente aujourd'hui 4 % des émissions carbonées à l'échelle de la planète avec un taux de croissance de 9% par an.  Un mail à titre d'exemple parcourt 15 000 kilomètres. Donc, il va aller chez le data center de son fournisseur ou chez le data center du fournisseur du destinataire et tout ça, ça consomme de l'énergie. Il faut aussi garder plus longtemps ses équipements. Donc quand on garde simplement son smartphone deux ans de plus passant de 2 à 4 ans, on diminue de 50 % son impact sur l'environnement. 

Jérôme Dancoisne - Agence ADEME ( Agence pour la maîtrise de l'énergie )

Ne pas surconsommer les appareils

Ordinateurs, tablettes, smartphones, montres connectées, le choix est vaste et nous sommes très sollicités pour acheter le dernier modèle, forcément plus performant. Mais ce n'est pas sans conséquences. Quelques chiffres qui donnent le tournis : en 2020, l’univers numérique français est constitué d’environ : 631 millions d’équipements ; utilisés par 58 millions de personnes ; soit environ 11 équipements par utilisateur d'après les experts de GreenIT.fr.


Pas moins de 70 matériaux différents, dont 50 métaux et notamment des métaux rares sont nécessaires pour fabriquer un smartphone. Donc les garder un peu plus longtemps évite d'appauvrir la planète et ses habitants. 
Il faut 50 à 350 fois leur poids en matières pour produire des appareils électriques à forte composante électronique. Prenez un ordinateur portable : 600 kg de matériau doivent être utilisés pour en produire un. Et 500 kg pour une box Internet.

Démonstration avec cette vidéo signée Sarah Paulin et Johanna Turpeau > 

Geeker, c'est énergivore si l'on n'y prend garde

La fée électricité est très sollicitée lorsque nous surfons sur le net mais on peut rester sobre. La consommation électrique est imputable pour environ 30% aux équipements terminaux – ordinateurs, téléphones, objets connectés –, pour 30% aux data centers qui hébergent nos données et, plus surprenant, pour 40% aux réseaux, les fameuses «autoroutes de l'information». Et puis nous laissons souvent nos appareils ou les veilles allumés en permanence. Un geste simple : les éteindre et les débrancher.

Voici quelques conseils >

  • Ne laissez pas votre chargeur branché «à vide » et lorsque votre téléphone est arrivé à charge maximale.
  • Pour une absence moins longue, mettez-les en veille.
  • Limitez le nombre de programmes ou d'onglets ouverts et inutilisés.
  • Désactivez les fonctions localisation, Wifi, Bluetooth sur votre téléphone ou votre tablette quand vous ne vous en servez pas, ou mettez-vous en mode «avion».
  • Désactivez le wifi de votre box dès que vous n'en avez pas l'utilité.
  • Réglez votre ordinateur, et quand c’est possible votre smartphone en mode "économies d’énergie"

Le gouffre des vidéos en ligne

Nous en consommons de plus en plus, l'offre est pléthorique. Mais ce que l'on sait moins, c'est qu'elles consomment une quantité d’énergie phénoménale. En termes d’émissions de CO2 et d’énergie consommée, ce sont les vidéos en ligne qui arrive en tête du classement, loin devant les photos et autres médias. Pourquoi ? Parce qu'elles sont hébergées sur des serveurs partout dans le monde, qui nécessitent un immense apport en énergie, d'autre part, car leur transport jusqu'à nos équipements nécessite une bande passante très importante.
Mais pour rester sobre, mieux vaut choisir une résolution de vidéo adaptée à votre écran : pour un écran d’ordinateur de 13 pouces, une résolution de 360 à 720 pouces, selon le contenu regardé, peut être suffisante. On peut aussi désactiver la lecture automatique dans les paramètres de l’application. Télécharger plutôt que regarder en direct. On peut modérer le recours au streaming, qu’il s’agisse de vidéos ou même de musique. Les radios, la musique téléchargée : d’autres solutions sont possibles, pour commencer.

Au rythme actuel, le numérique, qui dépend directement de ressources en voie d’épuisement, sera considéré comme une ressource critique non renouvelable d’ici une à deux générations.
L’enjeu de la sobriété numérique dépasse donc la réduction des impacts environnementaux : c’est désormais une question de résilience.

Les élus s'en emparent depuis peu. Le 12 janvier 2021, le Sénat a examiné, modifié et adopté la proposition de loi visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique en France. Elle tient en 15 pages. 

Proposition loi sur le numérique

Elle envisage promouvoir des usages numériques "écologiquement vertueux", en rendant notamment obligatoire "l’écoconception" des sites web, et "faire émerger une régulation environnementale" pour prévenir l’augmentation des consommations et émissions des réseaux et des centres de données. 

3.NoA vous propose dorénavant un rendez-vous sur l'univers numérique en Nouvelle-Aquitaine. Voici ci-dessous le premier numéro >

VIDEO : le premier épisode du nouveau magazine numérique de Nouvelle-Aquitaine - ( diffusion le 2 mars 2021 sur 3.NoA )

 

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