Florence Jardin maire divers gauche de Migné-Auxances porte plainte contre le F.N après la distribution d'un tract contre l'accueil de migrants
Le reportage de Jérôme Vilain, Juliette Dubois et Julien Fagot :
Le tract a été distribué dans les boites aux lettres des habitants de Migné-Auxances, il est signé du Rassemblement Bleu Marine et dénonce l'accueil sur la commune de réfugiés syriens ou irakiens. Les propos sont clairs, ils attaquent " Florence Jardin et sa majorité socialiste, communiste, écologiste " accusés " d'inscrire la ville dans le dispositif d'accueil des réfugiés syriens, irakiens, érythréens, sans même consulter la population locale " "Qui en subira les conséquences ? C'est vous. La criminalité explosera, l'éducation de vos enfants en souffrira, la valeur de vos biens s'effondrera." affirment-ils plus loin.
Florence Jardin après consultation de son conseil municipal a décidé de déposer plainte pour incitation à la haine raciale. C'est donc la justice qui devra dire maintenant quelle suite donner à ce dossier.
Voici le texte du communique de la maire de Migné-Auxances, disponible également sur le site de la commune
"Oui, les élus de Migné-Auxances sont fiers de participer à l’hébergement d’urgence quelle que soit la nationalité des personnes, dans une logique d’humanité et de solidarité. Aucune aide, aucun soutien n’ont été refusés à un autre citoyen en contrepartie. La commune mène une action de fond où chacun peut prétendre à des droits selon sa situation.
Ce discours de haine renvoyant les uns contre les autres n’a aucun sens et ne fait qu’engendrer d’autres haines.
La France ne peut s’émouvoir face à l’image insoutenable d’un corps d’enfant échoué, ne peut se lever en silence dans un appel unique « Je suis Charlie », ne peut pleurer les victimes d’attentats aveugles et tolérer parallèlement un amalgame volontairement mensonger et destructeur.
Certes, il est plus simple de stigmatiser, de diviser, d’insuffler la peur que de rassembler, d’agir et de répartir des richesses bien réelles.
A Migné-Auxances nous avons choisi un autre combat : celui du respect des conventions internationales des droits de l’Homme et de l’Enfant, celui du partage, celui des valeurs fondatrices de citoyenneté, de laïcité et de cohésion sociale.
Les élus portent chaque jour dans leurs actes les valeurs de la République : liberté, égalité, fraternité et ne peuvent que s’opposer à ceux qui les bafouent.
Face à l’abject, je n’aurai aucun seuil de tolérance.
Florence Jardin
Maire de Migné-Auxances"