Deux jours d'école "facultatifs", les enseignants et les parents ne comprennent pas

Les enfants peuvent être dispensés d'école jeudi et vendredi. Une mesure annoncée par le Premier Ministre cette semaine pour confiner les enfants avant les fêtes de Noël. Une mesure très mal perçue par les enseignants et les parents d'élèves.

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L'annonce a surpris en début de semaine. Le Premier Ministre, Jean Castex a en effet déclaré que les enfants pourront, si les parents le souhaitent, être dispensés d'école ce jeudi 17 et ce vendredi 18 décembre. Une mesure destinée, selon lui, à isoler les enfants avant les retrouvailles familiales du réveillon de Noël. Et le moins que l'on puisse dire c'est que les syndicats d'enseignants et les parents d'élèves ont accueilli fraîchement cette nouvelle disposition. "Les enfants sont contagieux pour la famille, pour les grands-parents, mais pas pour les enseignants!" s'exclame Gille Tabourdeau, le secrétaire départemental du SNUIPP dans la Vienne. Même analyse pour le secrétaire académique du SNES, Alain Héraud : "On peut s'inquiéter sur le caractère contagieux des enfants."

C'est une décision improvisée, une de plus !

Alain Héraud, secrétaire académique du SNES

On est un peu stupéfaits par cette annonce. Il y a quelques semaines, le ministre de l'Éducation nationale disait que les écoles étaient les lieux les plus sûrs sur le territoire.

Gilles Tabourdeau, secrétaire départemental SNUIPP 86

Pour ce syndicat d'enseignants du premier degré, la scolarité ne doit pas se faire " à la carte". Les décisions de Jean-Michel Blanquer sont parfois incompréhensibles "la gestion se fait au doigt mouillé."

Une analyse partagée par la Fédération des Conseils de Parents d'Élèves, la FCPE. Son président départemental comprend que la crise est difficile et inédite, il reconnait la difficulté à gérer ce genre de situation. Pour autant, cette décision "de dernière minute" est difficilement compréhensible."

Pour nous, l'école est obligatoire, nos enfants ont besoin de l'école. On a vraiment l’impression que le service public de l'éducation est le parent pauvre de ce gouvernement.

Hervé Piquion, président de la FCPE 86

Une impression confirmée par ce père d'un élève de moyenne section de maternelle dans la Vienne. Charles mettra son fils à l'école jusqu'au 18 décembre. "Je pense que c'est un peu de la "com" ce genre de mesure. Mon fils ira à l'école."
Enfin dans les écoles, les enseigants aussi ont été surpris. "Combien d'enfants seront en classe ces deux derniers jours avant les vacances ? On ne sait pas. Les parents qui le pourront garderont peut-être les enfants, mais ceux qui travaillent ne le feront pas" explique cette enseignante de CM2.
Et puis les derniers jours avant les vacances de Noël c'est le moment du repas de Noël dans les cantines, un gâchis selon cet internaute.

 

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