C'est la première cause d'hospitalisation en pédiatrie en France en ce moment. La bronchiolite débarque un peu précocement et touche de plein fouet la Nouvelle-Aquitaine.
Un simple rhume accompagné de toux qui évolue parfois très vite vers une respiration sifflante et parfois vers une détresse respiratoire. La bronchiolite frappe la région Nouvelle-Aquitaine depuis quelques jours, c'est un peu plus tôt que d'habitude. Le VRS, virus respiratoire syncytial est le vrai nom de cette maladie qui provoque en ce moment l'arrivée de nombreux enfants dans les services de pédiatrie des hôpitaux. Un enfant sur trois de moins de deux ans hospitalisé en ce moment, est atteint de bronchiolite.
Pour le docteur Jean-Pascal Saulnier, pneumo-pédiatre à Poitiers, la difficulté en ce moment est de trouver des lits pour hospitaliser les enfants "Ce qui est préoccupant" précise-t-il "c'est l'état de la médecine et le surmenage de nos soignants".
Les très jeunes enfants sont les plus exposés
Les très jeunes enfants sont les plus fragiles face au virus de la bronchiolite, le VRS est répandu dans la population, mais chez les adultes ou les grands enfants, il passe inaperçu. Comme il peut avoir des conséquences parfois graves, les laboratoires de recherche essayent de trouver une parade. Sanofi travaille dessus notamment et le responsable monde de la recherche et du développement, Jean-François Toussaint explique les recherches en cours qui portent sur un traitement à prendre une fois, une solution préférable au vaccin "Un vaccin est fait pour induire des anticorps et aider le corps à produire ses propres anticorps. Ici, on n'a pas le temps de laisser le corps produire ses anticorps, donc nous avons mis au point un anticorps monoclonal que l'on donne aux enfants, afin de les protéger. C'est une immunisation passive."
En attendant, l'épidémie fait son chemin et pour le moment, seul un respect des gestes barrières peut éviter aux jeunes enfants de contracter la maladie.