Des chiens et des chats par centaines sont actuellement accueillis dans les refuges SPA de la région. En cause, les abandons qui augmentent toujours l'été, en particulier cette année, et les adoptions de plus en plus rares.
Plus de 400 chats et surtout chatons sont en ce moment au refuge Secours et Protection des Animaux de Poitiers. Du côté des chiens, ils sont une centaine. Plusieurs d'entre eux sont arrivés il y a peu. Abandonnés au moment des vacances comme c'est le cas partout en France chaque année. Mais c'est encore plus vrai cette année.
Si l'on se réfère aux comptes de la Société Protectrice des Animaux, il y a cette année une hausse globale des abandons de 7% alors que le pic du mois d'août n'est même pas encore passé. Des animaux de compagnie devenus trop encombrants au moment de partir en vacances, mais pas seulement.
Caroline Langlois, la directrice du refuge de Poitiers explique que les gens qui viennent déposer un animal à l'abandon mettent souvent les problèmes de comportement des animaux en avant. Un argument qu'elle n'accepte pas : "un chien qui grogne si on lui tire la queue alors qu'il est en train de manger, c'est normal." déplore-t-elle. "Les animaux adoptés ont parfois été mal éduqués et il faudrait prendre le temps de revoir un éducateur canin. Mais souvent les gens ne le font pas ou n'ont pas les moyens. Alors ils nous appellent. On leur donne un rendez vous pour voir le chien et l'accueillir, mais si le rendez-vous est trop long, parfois les propriétaires ont fait euthanasier l'animal"
Même situation en Charente
Dans le refuge de l'Angoumois, en Charente, la situation est la même. Avec plus de 200 chiens et plus de 200 chats, les locaux deviennent très étroits. Et malgré les efforts, la situation ne s'améliore pas, Coralie Guerry, la présidente le déplore : "on mobilise les bénévoles, on cherche des familles d'accueil, on lance des appels pour l'adoption, mais rien ne change. Et on a tous les jours des demandes de prise en charge pour des abandons." Selon elle, il y a aussi un effet Covid. "Pendant la crise de la Covid, il y a eu beaucoup d'adoptions. Mais maintenant, les modes de vie des gens ont changé, les chiots ont grandi et ne sont plus gérables et les gens s'en débarrassent".
Il y a aussi un point sur lequel les responsables des refuges s'accordent, c'est que de plus en plus de Français ont des problèmes d'argent avec la hausse de l'inflation et les dépenses liées à un animal de compagnie ne sont parfois plus supportables.
Si vous souhaitez adopter un chien ou un chat ou si vous voulez simplement aider les refuges avec un dons ou en devenant bénévole, vous trouverez toutes les informations sur les sites internet. À Poitiers, il faut contacter la plateforme de l'adoption responsable et à Angoulême, le refuge de l'Angoumois.