"On a déjà gagné à être présélectionnés" : deux Poitevins en lice pour le Nikon Film Festival

Amélie Raymondeau et Henri Guillon viennent d'être présélectionnés au Nikon Film Festival, le festival du très court métrage. En prenant le contre-pied du thème imposé et livrant une histoire faisant écho à la leur, ils ont réussi à séduire le jury parmi un grand nombre de candidatures.

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"Il y a des gens qui ont beaucoup plus de moyens et de talent, mais nous, on peut faire jeu égal avec notre passion", assure Henri Guillon. Avec son amie Amélie Reymondeau, ces deux Poitevins viennent de voir leur film présélectionné au Nikon Film Festival, le plus prestigieux festival du très court métrage. Un pas supplémentaire pour deux passionnés qui rêvent de faire du cinéma leur activité principale.

"Le super-pouvoir, ici, c'est l'empathie d'un soignant"

Pour sa 15ᵉ édition, le Nikon Film Festival invitait les candidats à présenter des productions sur le thème "Un super-pouvoir". "Ce thème m'a parlé, retrace Henri Guillon. J'ai écrit un scénario qui a aussi parlé à Amélie. Donc, on a tourné fin décembre et début janvier sur trois jours. J'ai postulé il y a une semaine et dans la foulée, on a appris que l'on était présélectionné !"

Le court-métrage a été tourné en trois jours. © Henri Guillon

Le pari était de prendre le contre-pied. Loin des super-héros avec toute sorte d'effets spéciaux, le film de deux minutes évoque l'histoire d'un médecin qui redonne espoir à une patiente désabusée face à une maladie que personne ne semble pouvoir soigner. "Le super-pouvoir, ici, c'est l'empathie d'un soignant. Tous les héros ne portent pas de cap, là en l'occurrence, c'est une blouse", explique Henri Guillon qui joue le rôle de médecin en plus de tourner et de réaliser le court-métrage "Merci Docteur".

D'autant plus que le Poitevin est lui-même soignant. S'il a créé sa société de production audiovisuelle il y a 10 ans, il est également masseur-kinésithérapeute. "Par ce film, l'objectif était aussi de rendre hommage à tout le personnel soignant qui se bat tous les jours", déclare Henri Guillon. Et pour Amélie Raymondeau, photographe de métier, dans le rôle de la patiente, le parallèle avec son vécu est encore plus parlant. "Je suis atteinte d'une pathologie et cela faisait écho en moi. Ce film, c'est exactement ce que j'ai vécu il y a 10 ans", raconte-t-elle.

Ce que les gens ne savent pas, c'est que je suis vraiment dans la santé et qu'Amélie a vraiment vécu cette histoire !

Henri Guillon

acteur et réalisateur du court-métrage présélectionné

C'est peut-être cette authenticité qui a ouvert les portes des présélections aux deux amis rencontrés quelques années auparavant grâce à leurs activités de photographie et de production audiovisuelle. Mais pas seulement, selon eux. La passion qu'ils vouent au cinéma a aussi fait beaucoup. En plus de leurs activités, ils y consacrent beaucoup de temps. Amélie Raymondeau a même déjà fait une apparition dans le film de Mélanie Laurent, Le bal des folles, tourné à Rochefort en 2020.

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VOIR le film

Un pas supplémentaire vers un rêve ?

À présent, les deux amis attendent le 20 janvier prochain, date de la diffusion de leur film au public. Celui-ci est amené à voter pour attribuer le "Prix du public", jusqu'au 20 mars. Mais les deux Poitevins peuvent également espérer être lauréats dans les 12 autres catégories décernées par le jury. Présidé par la réalisatrice et actrice Noémie Merlant, celui-ci est composé d'acteurs, de réalisateurs et de producteurs tels que Kyan Khojandi, Anaïde Rozam, Julien De Saint Jean, Laetitia Dosch ou encore Karidja Touré.

"Si on est lauréats, c'est la cerise sur le gâteau, mais on a déjà gagné en étant présélectionnés", assure Henri Guillon. Car la compétition est difficile. Seuls quelques films sont présélectionnés sur les milliers de candidatures chaque année, dont certaines portées par des grosses productions. De quoi nourrir des ambitions. Tous deux espèrent pouvoir se lancer pleinement dans le cinéma. "Je veux réaliser un long métrage, c'était l'occasion de mettre un premier pied, montrer ce que je savais faire, espère Henri Guillon. Mon long métrage est prêt, il faut juste le produire !"

Amélie Raymondeau aimerait, elle, être photographe de tournage. Dans un département comme la Vienne où le cinéma n'est pas vraiment une activité porteuse, la visibilité offerte par le Nikon Film Festival est une véritable récompense. Mais ils le jurent : s'ils arrivent à percer dans le septième art, ils n'oublieront pas le Poitou et tenteront de le mettre à l'honneur !

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