Ce jeudi soir s'est tenu le grand débat national de Poitiers, dans le quartier des trois cités. 200 personnes sont venues parler de leur quotidien. Beaucoup de constats, mais peu de solutions.
Dans la soirée du jeudi 7 février s'est tenu le plus grand débat national de la Vienne aux trois cités à Poitiers . La salle comble a accueilli 200 personnes, qui ont pu se faire entendre devant le maire de Poitiers Alain Claeys et le député LREM Sacha Houlié, venus en tant qu'observateurs.
Peu de jeunes dans l'assemblée, à part quelques étudiants de Sciences Po venus pour être au coeur de cet enjeu de société.Je l'ai depuis le début qu'il y aurait un débat, rappelle Alain Claeys. Le rôle du maire c'est de faciliter le débat, pas de se l'approprier. Ce que je souhaite ce soir, c'est que chacun et chacune puissent s'exprimer.
Lors de ce grand débat, beaucoup d'histoires personnelles, de constats juxtaposés et une parole que les deux animateurs ont eu du mal à distribuer en seulement deux heures.C'est un enjeu d'intérêt national, c'est important de s'intéresser à la vie sociale et économique du pays. Dans le cadre de notre cycle universitaire c'est important de venir ici, c'est l'occasion de voir ce que pensent les gens.
"Moi, je touche 585 euros de chômage, j'ai travaillé toute ma vie. J'ai deux filles. Je ne vis pas, je survis ! Comment fait-on ?" témoignait un homme présent. "Comment faire quand on touche 600 euros de retraite, mais qu'un ehpad coûte 2800€ ?" demandait une autre.
« Moi, je touche 585 euros de chômage. J’ai deux filles. Je ne vis pas, je survis ! Je ne sors pas, je ne vais pas au cinéma. Alors, je veux demander à M. Macron, comment fait-on pour vivre ? » Témoignage sans filtre d’une personne au #GrandDebat de #Poitiers
— Hugo Lemonier (@H_Lemonier) 7 février 2019
Discours, propositions, témoignages ont été mis sur le même plan, mais peu de solutions ont été proposées et débattues. Comment synthétiser ces avis parfois contradictoires ? Certains sont pessimistes : "On verra la réponse du Président après la synthèse, mais à mon avis, il n'y aura pas de réponse."
Sacha Houlié, qui a noirci son cahier lors du débat, promet de faire remonter certaines des propositions émises pendant le débat.
La mairie de Poitiers promet d'organiser des réunions régulières avant la fin du grand débat fixée au 15 mars par Emmanuel Macron.Les opinions les plus communément admises, les plus convergentes, si tentées qu'elles soient en cohérence avec ce que nous avons défendu, donc pas de mur aux frontières de la France, ni de sortie de l'Union européenne, ou de faire le référendum d'initiative citoyenne par exemple, mais tout ce qui pourra être réalisé, qui fait l'objet d'un consensus commun, nous le ferons.