Poitiers : le personnel du CHU mobilisé pour la défense de l'hôpital public

A la veille d'un appel à la grève illimitée des internes ce mardi, une centaine de salariés du CHU de Poitiers était mobilisée lundi soir en faveur de la défense de l'hôpital public.

Près d'une centaine de salariés du CHU de Poitiers s'est rassemblée, lundi soir, dans le hall du bâtiment administratif pour une assemblée générale du collectif local inter-hôpitaux alors que se tenait une réunion avec la direction.

A la veille d'un appel à la grève illimitée des internes ce mardi, également journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites, l'action surprise avait pour objectif de montrer à la direction de l'établissement hospitalier que les personnels restent très mobilisés en faveur de la défense de l’hôpital public.

Pour eux, le "plan d'urgence" annoncé le 20 novembre par le gouvernement pour l'hôpital reste insuffisant. Ils demandent notamment plus de lits et plus de personnel.

En France, les salariés des hôpitaux dénoncent  la "dégradation des soins" et réclament une amélioration de leur statut, en pleine crise de l'hôpital public.

Grève aussi chez les internes

Près de neuf mois après le début d'une grève inédite dans les services d'urgences, les médecins en formation seront fortement mobilisés mardi, à en croire le président de l'Intersyndicale nationale des internes, Justin Breysse. 

"On estime le taux de participation à 60%, soit 16.000 internes sur 27.000", explique cet interne en rhumatologie, se réjouissant du ralliement des internes de biologie médicale et pharmacie (FNSIP-BM) et du soutien des syndicats de praticiens hospitaliers et de jeunes médecins.

Les services hospitaliers "vont être en tension", a prédit M. Breysse, les internes grévistes ne pouvant être assignés qu'après l'ensemble des médecins séniors. 

A l'origine du mouvement, le dépérissement de l'hôpital public, "lieu privilégié de formation" des internes. 

? Les internes en médecine sont appelés à une #grève illimitée à partir du 10 décembre pour dénoncer la "dégradation des soins" et réclamer une amélioration de leur statut. https://t.co/i5yE41KcMN pic.twitter.com/ljJyFJSCNy

— franceinfo plus (@franceinfoplus) December 10, 2019