Population : le nombre d'habitants augmente en Poitou-Charentes

L'Insee vient de publier un rapport sur la démographie française. Depuis 2014, la population augmente en Poitou-Charentes. Selon les territoires, les dynamiques diffèrent : les villes et le littoral séduisent quand la population rurale diminue.

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Depuis 2014, la Nouvelle-Aquitaine a vu sa population augmenter. C’est ce que révèle le rapport de l’Insee publié ce 29 décembre 2022 sur le recensement. Il en va de même pour le Poitou-Charentes, même si, au sein de l’ancienne région, de nombreuses disparités existent entre les territoires ruraux et le littoral qui attire beaucoup, tout comme les centres urbains.

La troisième région la plus peuplée de France

La région Nouvelle-Aquitaine a gagné, en moyenne, 25 800 habitants par an entre 2014 et 2020. S’il y a chaque année, en moyenne, 8 000 décès de plus que de naissances, les arrivées dans la région sont bien plus nombreuses que les départs (+ 33 000 en moyenne par an). Un solde migratoire positif qui en fait la troisième région la plus peuplée de France derrière l’Île-de-France et l’Auvergne-Rhône-Alpes. Avec 6 033 952 habitants, la Nouvelle-Aquitaine représente 9,2 % de la population française en 2020. Une donnée à relativiser au vu de la taille de la nouvelle région.

Le nombre d’habitants augmente également à l’échelle du Poitou-Charentes. En 2014, l’ancienne région comptait 1 797 698 habitants, elle en compte à présent 1 821 240, soit une augmentation de 1,3 % et de 0,2 % par an. Mais cette hausse n’est pas uniforme selon les départements. La Charente-Maritime et la Vienne ont gagné respectivement 0,5 et 0,2 % d’habitants par an, de 2014 à 2020. Dans les Deux-Sèvres et en Charente, l’évolution de la population est autre. La population des Deux-Sèvres stagne quand la Charente perd chaque année 0,1 % de sa population.

Le littoral et les grands centres urbains attirent

Sur le bord de mer, en Charente-Maritime, il y a également plus de naissances que de décès, mais le département voit chaque année de nouveaux habitants s’installer. En six ans, la Charente-Maritime a gagné près de 20 000 habitants, portant sa population à 655 709 habitants en 2020. Ce qui en fait, de loin, le département le plus peuplé de Poitou-Charentes. La ville de La Rochelle a gagné environ 2 000 habitants depuis 2014, soit une augmentation de 0,5 % par an. Mais l’augmentation est encore plus significative au niveau de l’agglomération rochelaise avec près de 1 % d’habitants en plus chaque année. On observe la plus forte augmentation de population dans la commune de Ferrière, avec + 6,5 % (+ 370 habitants en 2020).

La Vienne, a également vu son nombre d’habitants augmenter. Avec à présent un petit peu moins de 200 000 personnes y résidant, Grand Poitiers, intercommunalité la plus peuplée de Poitou-Charentes, en est le moteur. Entre 2014 et 2020, Grand Poitiers a vu sa population croitre de 0,6 % par an en moyenne. Une tendance similaire au sein même de la ville de Poitiers (0,5 % par an).

Évolution de la population en Poitou-Charentes entre 2014 et 2020

La situation est tout autre en Charente qui perd des habitants. Si cette baisse est encore limitée, c’est notamment, car l’agglomération du Grand Angoulême continue de gagner en moyenne 0,1 % d’habitant par an. En revanche, la ville d’Angoulême voit sa population diminuer de 0,2 % par an. C’est aussi le cas de Cognac et de son agglomération.

Dans les Deux-Sèvres, la population a quasiment stagné. Le département compte tout de même 1 000 habitants supplémentaires depuis 2014. Les communautés de communes de Thouars et de Parthenay perdent 0,3 % d’habitants par an tandis que les agglomérations de Bressuire et de Niort en gagnent respectivement 0,2 et 0,3 % en moyenne.

De manière générale, à l’image de ce qu’il s’observe au niveau national, le bord de mer et les villes attirent en Poitou-Charentes et en Nouvelle-Aquitaine. "Globalement, les gains de population des intercommunalités néo-aquitaines se réduisent au fur et à mesure de l’éloignement des métropoles et du littoral", résume le rapport de l’Insee. Les inégalités de densité de population tendent à s’accentuer dans la région.

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