Philippe Le Paih et Catherine Lavallade, couple de peintres bretons habillent les vitrines des commerçants de certaines villes étapes du Tour de France depuis 2013. Cette année, les artistes se sont arrêtés début juillet à Chauvigny.
Le Tour de France, ce sont évidemment ses champions, ses exploits, ses étapes mythiques... mais c'est aussi tout ce qui gravite autour. Pendant un mois, les fans de cyclisme vivent au rythme de la Grande Boucle. Parmi eux, Philippe Le Paih, artiste peintre depuis 25 ans. Ancien cycliste, il peut se vanter aujourd’hui de "faire partie du Tour de France".
Avec sa femme, Catherine Lavallade, ils peignent les vitrines des commerçants de villes-étapes depuis 2013. "Cela a commencé par le Tour de Bretagne qui passait dans un village à côté. On a peint quelques vitrines et très vite les demandes ont afflué. On s’est ensuite dit que l’on devait tenter cela sur le Tour", explique le Breton.
40 vitrines en deux semaines
Très vite la sauce prend. Le couple se base en général deux mois en amont de l’événement dans deux ou trois villes étapes. Cette année, c'est au tour de Châtel-Guyon (Puy-de-Dôme) et Chauvigny. "Après on ne s’interdit pas de faire des villes de passage. Certaines remarquent nos vitrines et nous appellent. Ça peut nous arriver d’en faire ensuite 40 sur la route" témoigne l'artiste breton.Après deux semaines à Chauvigny, près de 40 vitrines se retrouvent décorées dans le style bien particulier des peintres bretons.
Merci aux commerçants de Chauvigny pour leur accueil et bon vouloir de réaliser les decorations de vitrines. Une semaine...
Publiée par Philippe le Paih sur Samedi 11 juillet 2020
A Chauvigny, les réactions des riverains sont enthousiasmantes.C’est très gratifiant. Cela nous permet aussi de faire des rencontres. On a même attiré l’attention d’Américains, d’Australiens et d’Espagnols !
"On adore c’est super !", s’exclame Laurent Sergent, restaurateur à Chauvigny. "Toute la ville est décorée, tout le monde joue le jeu. Je suis très fier que Chauvigny soit une ville étape et c’est la moindre des choses de participer à la fête" poursuit-il.
Une reconnaissance mondiale
Des réactions comme ça, les peintres bretons les collectionnent."C'est très gratifiant. Cela nous permet de faire des rencontres. On a même attiré l'attention d'Américains, d'Australiens et d'Espagnols", témoigne Philippe Le Paih.
Le couple d’artiste rencontre régulièrement les coureurs. "Pour un fan de vélo c’est exceptionnel", témoigne le peintre originaire du Morbihan. "Un jour, c’est toute l’équipe d’AG2R qui s’est joint à nous !"s'enthousiasme-t-il.
Comble de la reconnaissance, Christian Prudhomme, le directeur du Tour, les a même félicités lors de son passage à Chauvigny. Peut-être le début d’une nouvelle aventure : "Il nous a dit qu’il connaissait nos vitrines ! On lui a laissé notre carte", affirme avec entrain l’artiste breton.