Au rythme d'un millier d'obus récoltés quotidiennement, la dépollution pyrotechnique de la Cartoucherie durera 2 mois de plus que prévu. Mais, selon la mairie, les délais de livraison du futur écoquartier seront tenus.
Débutée à la Toussaint, la dépollution pyrotechnique de l'ancienne Cartoucherie de Toulouse s'avère beaucoup plus longue et coûteuse que prévue. Les équipes ont été renforcées. Chaque jour, une dizaine de démineurs et quatre pelleteuses de la société Géomines, spécialisée dans l'extraction et l'évacuation d'explosifs, s'activent sur les 33 hectares du site qui constitue la dernière grande opportunité foncière du centre de Toulouse. Et quotidiennement, les démineurs récoltent un millier d'obus enfouis sous terre, essentiellement des obus anti-aériens de 20 ou 30 millimètres. Cette campagne devrait s'achever à la fin du mois, pour laisser place à la dépollution plus traditionnelle des sols chargés en hydrocarbures et en métaux lourds. Cette opération, plus longue que prévue de 2 mois, ne devrait pourtant pas, assure la mairie, contrarier le calendrier des travaux du futur écoquartier.
La ville de Toulouse entend faire de ce projet la vitrine d'un habitat dense au centre ville préservant l'environnement. Outre des équipements collectifs, des commerces et la future Ecole régionale de la santé, ce quartier, où l'accent sera particulièrement mis sur les transports en commun, comprendra 3000 logements économes en énergie, dotés de réseaux de chaleur collectifs et équipés de parkings périphériques. Les trois projets immobiliers mixant logement social et logement privés devraient être présentés par les promoteurs retenus à la fin du mois de janvier. Les premiers habitants sont censés arriver dans le quartier fin 2014 ou début 2015.
Les 23 hectares de terrain de la Cartoucherie ont été achetés 28 millions d'euros au Giat, qui était censé vendre l'ensemble dépollué. D'où le contentieux judiciaire engagé par la ville de Toulouse à l'encontre de l'industriel de l'armement concernant le coût de la dépollution qui se chiffrera à plusieurs millions d'euros et dont la municipalité réclame le remboursement à Giat.