Les crimes de Merah favorisent le radicalisme à Toulouse

Glorification des actes du tueur au scooter, expression radicale libérée. Les "autorités" (préfet et procureur) reconnaissent que les expressions radicales sont plus nombreuses à Toulouse depuis Merah.

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Les crimes de Mohamed Merah ont favorisé une expression radicale à Toulouse allant jusqu'à la glorification des actes du tueur au scooter, ont admis les autorités lundi. Le parquet a révélé avoir "traité" l'an dernier plusieurs affaires d'apologie de faits semblables à ceux commis par Mohamed Merah à Toulouse et dans la ville voisine de Montauban entre le 11 et le 19 mars 2012.
Une telle reconnaissance publique est très rare à Toulouse tant l'inquiétude est grande que la publicité faite à une idéalisation des crimes de Merah n'amplifie de telles prises de position.


Plus que l'année précédente

"Effectivement, il y a plus d'expression sur ce thème que l'année précédente", a dit le préfet Henri-Michel Comet interrogé par la presse sur une libération de la parole radicale. "C'est avéré : soit de manière générale, c'est-à-dire des propos agressifs à l'égard d'une des religions - soit la religion musulmane, soit la religion juive - soit de manière plus précise, c'est-à-dire (dans une expression consistant à) s'inscrire dans la suite de Mohamed Merah. C'est un fait avéré", a-t-il dit.
Le préfet a cité en exemple la prise d'otages menée le 20 juin 2012 dans une succursale de la banque CIC par un déséquilibré disant agir par conviction religieuse. Le forcené avait été blessé par le Groupe d'intervention de la police nationale (GIPN) et ses otages libérés sains et saufs.


Une réponse ferme et immédiate

"On a eu au cours de 2012 plusieurs affaires (d'apologie) traitées par le parquet, voire par l'instruction", a dit le procureur Michel Valet. Il n'a pas voulu en dire plus sur ces affaires ni leur réponse pénale. Il s'est contenté de dire que l'apologie de tels actes pouvait être passible de cinq ans de prison.
Et il a réitéré son message d'extrême fermeté sur cette question: "C'est un sujet de préoccupation (...) que nous avons. Du côté de la justice et du parquet, j'ai clairement annoncé la couleur, c'est-à-dire que toute manifestation publique en particulier d'un radicalisme de cet ordre fera l'objet d'un réponse immédiate et extrêmement ferme de l'autorité judiciaire".

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