Le village de Saint-Béat est encore en état de siège, après les inondations qui l'ont gravement touché en début de semaine. Ses habitants sont encore sous le choc, très découragés par l'ampleur de la tâche. Une cellule psychologique a été activée, elle sera maintenue toute la semaine prochaine.
Partout, ce sont les mêmes image de désolation...
Alors que la Garonne roule, apparemment inoffensive, tout n'est que maisons béantes, salies, dévastées par cette boue immonde qui commence à sécher.
Dans le village où les militaires sont venus veiller à la sécurité des villageois et de leurs biens, tout le monde s'active. Mais l'ampleur de la tâche est décourageante. Chacun ici sait que ce sera long, très long avant que les traces de ces terribles inondations ne disparaissent. Le moral des habitants est au plus bas : il y a ceux qui ont tout perdu, ceux qui sont chassés de chez eux par un arrêté de mise en péril, ceux qui ont eu peur et ont du mal à se défaire de ce sentiment...
Et puis, il y a le désastre économique. A moins d'un moins de l'ouverture de la saison touristique, on sait ici que les touristes ne seront pas au rendez-vous. Le village, d'ailleurs, ne saurait être prêt pour les accueillir.
Pour le moment, il faut gérer l'urgence. Installer une pharmacie de fortune pour pouvoir recevoir les premiers médicaments, qui manquent déjà. Vider les maisons, sauver ce qui peut l'être, assurer le ravitaillement des sinistrés.
Certains n'ont pas dormi plus de quelques heures en trois jours. La lassitude, la tristesse peuvent se voir sur les visages des Saint-Béatais.
Une cellule psychologique a été mise en place. Elle devrait fonctionner toute la semaine prochaine.