Ils "entartent" une élue espagnole à Toulouse : deux ans de prison

Les militants anti-LGV qui avaient entarté la présidente de la région de Navarre en 2011 à Toulouse ont été condamnés en Espagne ce mercredi à de très lourdes peines de prison pour "délit d'atteinte à l'autorité".

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La justice espagnole a condamné mercredi à deux ans de prison trois hommes accusés d'avoir entarté la présidente de la région espagnole de Navarre, Yolanda Barcina, pendant une visite officielle à Toulouse en octobre 2011.
Les accusant d'un "délit d'atteinte à l'autorité", le Parquet du tribunal de l'Audience nationale avait requis cinq ans de prison pour quatre accusés, Gorka Ovejero, Julio Martin, Ibon Garcia et Mikel Alvarez Forcada.

Le juge Fernando Grande-Marlaska a finalement condamné à deux ans de prison les trois premiers, comme "auteurs d'un délit d'atteinte à la Présidente d'une Communauté autonome", l'une des 17 régions espagnoles.S'ils n'ont pas d'antécédents, les condamnés à une peine allant jusqu'à deux ans de prison en Espagne ne sont pas incarcérés.

EN VIDEO : la scène de l'entartage à Toulouse en octobre 2011

Un quatrième accusé, Mikel Alavarez Forcada, est condamné à un an de prison pour avoir été "complice" des faits, qui ont "consisté à écraser des tartes sur le visage et la tête" de Yolanda Barcina.

S'il reconnaît que ces trois tartes à la crème "ne sont pas des objets dangereux ni capables de provoquer des blessures" et que ceci "n'était pas le but recherché", leur jet a bien entraîné "une violence corporelle".

Yolanda Barcina, âgée de 53 ans, avait été entartée le 27 octobre 2011 lors d'un déplacement à Toulouse, où elle participait à une réunion d'élus ouverte au public. Atteinte au visage, elle s'était éclipsée de la salle pour se changer, avant d'y retourner pour la fin de la rencontre.

Le jet de tartes à la crème avait été revendiqué par des militants opposés aux projets de construction de ligne ferroviaire à grande vitesse au Pays Basque et en Navarre, qui permettront de relier l'Espagne à la France.

A l'ouverture du procès, à San Fernando de Henares, dans la banlieue de Madrid, le 18 novembre, les quatre accusés avaient nié avoir été présents à Toulouse le jour des faits.

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