Gilbert Collard en tête à Saint-Gilles, Julien Sanchez à Beaucaire, Yoann Gillet deuxième à Nîmes, le FN a confirmé dimanche au premier tour des municipales son implantation dans le Gard, seul département de France à avoir placé Marine Le Pen en tête au 1er tour (25,51%) de la présidentielle.
A Saint-Gilles, première commune de France à avoir élu un maire FN, Charles de Chambrun (1989-1992), l'avocat et député du Rassemblement Bleu Marine a obtenu 42,57 % des suffrages.
Il se retrouve dans l'hypothèse d'une triangulaire et fait figure de favori. En 2012, lorsqu'il avait remporté la 2e circonscription du Gard (42,82%) dans une triangulaire, il s'était nettement imposé dans sa commune, avec 53,58%.
"Il y a un élan magnifique, une poussée populaire, dont je dois être digne. Les conditions dans lesquelles j'arrive au deuxième tour me satisfont. Elles me sont grandement favorables", a-t-il ajouté.
A Beaucaire, où le FN n'était pas présent en 2008, c'est Julien Sanchez qui a percé et terminé en tête (32,84%) devant le maire UDI Jacques Bourbousson (22,46 %). Peuvent également se maintenir le DVD Christophe André (18,17%), le DVG Claude Dubois (12,07 %) et la DVD Valérie Arèse (11,83 %).
"La bonne surprise, c'est qu'on est largement devant le sortant, que c'est très ouvert pour nous", a commenté Julien Sanchez.
A Nîmes, comme prévu, le maire sortant UMP, Jean-Paul Fournier est arrivé en tête avec 37,23% des suffrages, soit un peu moins qu'en 2008 (39,78%) lorsqu'il avait battu (54,31%) le communiste Alain Clary au second tour, le même qu'il avait battu en 2001 alors qu'il était maire.
Sur la lancée du score de Marine Le Pen à la présidentielle (20,61%), le jeune frontiste Yoann Gillet a dépassé la barre des 20% (21,74%) et distancé la socialiste Françoise Dumas (14,73%).
Celle-ci ne s'était lancée dans la campagne qu'après la décision du président PS du conseil général Damien Alary de ne pas se présenter.
"J'en appelle à la mobilisation générale même si notre score est presque identique à celui que nous faisons en 2008. Il faut récupérer l'électorat qui s'est égaré au FN", a commenté Jean-Paul Fournier au quotidien Le Midi Libre.
"On avait critiqué la candidature de Yoann Gillet car il n'est pas né à Nîmes".
On peut faire beaucoup mieux. On a montré avec cette deuxième place que nous sommes l'opposition la plus crédible", Julien Sanchez à l'AFP.
Enfin à Alès, le maire sortant UMP Max Roustan n'a eu aucun souci. Il a été réélu avec 54,14 des suffrages. Un tout petit peu mieux qu'en 2007 (54%).