Airbus Group a confirmé mardi ses prévisions après une haussede 93% de son bénéfice net au premier trimestre, à 439 millions d'euros, et une
nouvelle progression des ventes, notamment d'hélicoptères.
Le chiffre d'affaires du géant européen de l'aérospatial et de la défense a progressé de 5%, à 12,6 milliards d'euros, selon le communiqué de résultats. Le groupe maintient donc ses prévisions de commandes supérieures aux livraisons pour l'année et compte toujours atteindre une marge opérationnelle de 7 à 8% en 2015.
Sur les trois premiers mois de l'année, le groupe a dégagé une marge opérationnelle de 5,5%.
Les prises de commandes sont en baisse par rapport à la même période de l'année dernière: 21,1 milliards d'euros contre 49,5 milliards en 2013.
L'avionneur Airbus n'a enregistré que 103 commandes nettes au premier trimestre contre 410 un an plus tôt. 2013 avait été une année exceptionnelle
et Airbus avait prévenu qu'il ne renouvellerait pas l'exploit.
Airbus Helicopters (ex-Eurocopter), en revanche, a augmenté ses prises de commandes de 50% tandis qu'Airbus Defence and Space (qui regroupe les anciennes divisions Astrium et Cassidian) a conservé à peu près le même niveau de commandes.
En termes de livraisons, Airbus Helicopters a enregistré une belle progression avec 74 appareils livrés contre 58 à la même période l'année
dernière, ce qui a engendré une hausse de 14% du chiffre d'affaires. Les ventes d'Airbus ont progressé de 2% et celles d'Airbus Defence and Space de 3%, "grâce à une bonne exécution des programmes spatiaux".
Encore beaucoup de défis à relever
"Le groupe a de nouveau progressé au premier trimestre 2014, améliorant son chiffre d'affaires et son bénéfice par action", qui est passé de 0,28 à 0,56 euro, a déclaré Tom Enders, le directeur général. "Nous confirmons nos prévisions; cependant il nous reste encore beaucoup de défis à relever d'ici la fin de l'année. La priorité reste l'exécution de nos programmes et la mise en oeuvre des plans de restructuration et d'amélioration".
Airbus doit mettre en service d'ici la fin de l'année son nouvel A350, un long courrier au fuselage en matériaux composite. Le groupe a entrepris
d'autre part une vaste restructuration des activités de défense et spatiales, pour faire face à une accentuation de la concurrence internationale alors que les budgets militaires sont en baisse en Occident.
Vidéo : le récit de Julie Valin