A Toulouse, le forum fait cartoon plein

La grève des pilotes d'Air France n' a pas empêché les professionnels des séries d'animation télé de se retrouver au Cartoon forum. La 25e édition a rassemblé 860 participants venus de 30 pays à Toulouse.

Humour + aventure, c'est la grande tendance des séries d'animation télé. La 25e édition du Cartoon Forum donne le "la" des programmes diffusées dans les années à venir. "Il faut compter 3 à 4 ans entre le début d'un projet et sa diffusion sur une chaîne" résume  Tiphaïne de Raguenel, la directrice de l'activité jeunesse au sein de France Télévisions.

Le groupe audiovisuel public est le premier investisseur européen de la filière, avec un budget de 29 millions d'euros par an. France Télévisions finance une quinzaine de séries par an. Depuis le mois de mars, France 4 est même tourné vers les enfants. Début octobre, une nouvelle plateforme numérique sera lancé proposant des programmes en "replay" et de la VOD gratuite les contenus de Ludo et des Zouzous.

"C'est un secteur très dynamique, qui se développe grâce à des coproductions internationales. Nous avons pris l'habitude depuis longtemps de chercher des financements à l'étranger" indique la responsable jeunesse de France Télévisions. Avec des budgets évoluant entre 4 et 7 millions d'euros par série, la coopération entre plusieurs diffuseurs de différents pays n'est pas un luxe ! En contrepartie bien appréciable, le secteur de l'animation représente 40% des exportations de programmes télé français (première position).
En vieux briscard de la télé, le réalisateur Francis Nielsen accompagne les jeunes producteurs qui viennent présenter leur projet au Cartoon Forum. L'enjeu est de taille : convaincre distributeurs et diffuseurs de mettre des billes dans l'aventure.  "La plupart des décideurs sortent du même moule, témoigne le modérateur, celui des écoles de commerces. Les auteurs sont ballottés entre leurs envies et les attentes des chaînes".  

Les contenus ludiques autour de la science ont le vent en poupe. Les séries culinaires font aussi une percée remarquée par les habitués de la manifestation. Les adaptations de bandes dessinées ou de littérature jeunesse continuent de faire recette.