Les négociations sociales sur les mesures d'accompagnement de la cession de la plateforme scientifique toulousaine de Sanofi à l'allemand Votec tournent court. En l'absence d'accord avec la direction de Sanofi, tous les syndicats ont appelé à un rassemblement mardi matin devant le site.
Sanofi a beau être un fleuron mondial de l'industrie pharmaceutique, le groupe a beau être la deuxième entreprise du Cac 40, ayant reçu en un an 136 millions d'aides publiques, Sanofi a beau faire preuve d'une formidable générosité avec son nouveau PDG Olivier Brandicourt à qui une prime de bienvenue de 4 millions d'euros a été offerte, cette entreprise n'affiche pas la même bienveillance envers ses salariés toulousains.Le groupe pharmaceutique, qui avait annoncé en décembre dernier la cession à l’allemand Evotec de son centre de recherche basé à Toulouse ainsi que les 200 salariés qui y sont attachés, n'est pas parvenu avec les syndicats à un accord d'accompagnement social de cette cession. La direction propose une prime de 20.000 euros par salarié au titre d'une "cession réussie". Les syndicats réclament une prime de transfert de 50.000 euros par salarié au titre de l'engagement de ces derniers dans la réussite de la cession et des pertes qu'occasionnent pour eux leur départ de Sanofi.
Parrallèlement au rassemblement ce mardi en fin de matinée devant le site de Toulouse, un comité central d'entreprise devait se tenir dans l'après-midi à Paris.