Une nouvelle brigade territoriale mobile à L’Hospitalet-prés-l’Andorre, en Ariège, vient d'être inaugurée mercredi 4 décembre 2024. Son objectif, densifier le maillage de la gendarmerie sur la Haute-Ariège. Fermée depuis 2005, le maire s’est battu pour sa réouverture. Six nouveaux militaires y sont affectés.
20 ans après la fermeture de l'ancienne gendarmerie, la nouvelle brigade territoriale mobile à L’Hospitalet-prés-l’Andorre, en Ariège, a été officiellement inaugurée ce mercredi 4 décembre 2024, en bas du col de Puymorens.
"Nous en sommes ravis, parce qu'il y a quelques années, quand mes grands-parents étaient encore ici, il y avait une gendarmerie, il y avait le service des douanes, il y avait pas mal de choses, l'EDF...", se souvient une habitante, venue assister à la cérémonie. "Et donc, du coup, ça va faire un peu d'animation supplémentaire dans le village".
Une présence nécessaire
Si la brigade générera de l'animation elle permet aussi l'installation de nouveaux habitants. Une ancienne grange sera rénovée pour accueillir d'ici trois ans, les logements et les espaces techniques. D'ici 2027, les six militaires en poste auront leur bureau au sein de la mairie et logeront au cœur du village.
"On réouvre les vieilles maisons, les volets s'ouvrent, et on a accueilli quatre gendarmes et leur famille. Il y a deux petits-enfants qui dans quelques mois iront à l'école du village."
Arnaud Diaz, maire de L’Hospitalet-prés-l’Andorre.
La municipalité s'est longtemps battue pour obtenir le retour des gendarmes. "On a eu quand même le soutien de la gendarmerie, de la préfecture, parce qu'ils avaient la même idée que nous, ils voyaient bien qu'au niveau opérationnel de la gendarmerie, il manquait vraiment des effectifs ici à l'Hospitalet", insiste l'édile.
Situé non loin de l'Andorre et de la frontière franco-espagnole, ce petit village d'une centaine d'habitants constitue un point stratégique.
Les gendarmes de cette unité ont vocation à notamment travailler avec les douanes, la police aux frontières, la Guardia civile, ainsi qu'avec la police andorrane, à partir de ce vendredi 5 décembre.
"Elle est, c'est vrai, un petit peu isolée par rapport au reste de la Haute-Ariège, quand il y a notamment des événements climatiques ou des congestions de circulation. Cette zone sert aussi de base d'attente à quelques trafics qui sont effectivement constatés, notamment des trafics de contrebandes dus à la différence de taxation entre l'Andorre et la France
Colonel Frédéric Wagner, Commandant du groupement de la gendarmerie départementale de l’Ariège
En plus des quatre gendarmes déjà en poste, deux autres militaires rejoindront la brigade territoriale mobile au premier semestre 2025.