Le personnel du service de médecine interne du Centre hospitalier intercommunal des vallées de l'Ariège (Chiva) poursuit sa grève illimitée qui a débuté le 14 novembre dernier. Ce jeudi 12 décembre, les syndicats et responsable du personnel se sont entretenus avec la directrice de l'ARS de l'Ariège. Le service est au bord de la rupture.
Dans le service de médecine interne du Centre hospitalier intercommunal des vallées de l'Ariège (Chiva), infirmières et aides-soignantes se disent à bout.
Depuis le 14 novembre, les agents hospitaliers de ce service se sont mis en grève illimitée. Leurs conditions de travail sont devenues intolérables par manque de personnel.
Des risques pour les patients
En ce moment, le manque de personnel est tel que nous avons des infirmières qui arrivent et repartent en pleurs de l'hôpital. Ce service interne est en très grande souffrance. On a fait appel à l'ARS ce jeudi 12 décembre car nous n'avons toujours aucune réponse de notre direction. Il y a désormais des risques pour les patients et pour les soignants. On en est là. C'est catastrophique.
Sandrine Prax, secrétaire adjoint CGT au Chiva
Ce service est passé de 23 lits à 32 lits en deux ans. La nuit, il n'y a que deux aides-soignantes et un infirmier.
Des pathologies de plus en plus lourdes
"La situation dans ce service n'a fait qu'empirer car il récupère des pathologies et des actes techniques de plus en plus lourds, comme des chimios, de la réanimation, des soins palliatifs, des soins beaucoup plus techniques. Toutes les pathologies traitées dans le Chiva se retrouvent dans ce service, les agents vont très très mal. Aides-soignantes et infirmières ne supportent plus de travailler dans des conditions aussi dégradées et ne plus pouvoir soigner les patients correctement. Ces agents ne se sentent plus en sécurité", précise Sandrine Pax, secrétaire adjointe CGT au Chiva.
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Pour sortir de l'impasse et face au manque de réponse de la part de leur direction, les délégués syndicaux ont sollicité l'ARS. La directrice de l'ARS de l'Ariège s'est rendue au Chiva ce jeudi pour s'entretenir avec le personnel de ce service de médecine interne.
Demande d'un renfort quotidien et la création de deux postes d'infirmières
Notre directrice a clairement fui l'établissement ce jeudi. Elle n'était pas présente quand nous avons rencontré la directrice de l'ARS en Ariège. Nous avons demandé à l'ARS un renfort urgent quotidien de jour comme de nuit dans ce service car des patients sont en danger et les agents vont très mal. Et à terme nous demandons la création de deux postes d'infirmières, un de jour et un autre de nuit.
Sandrine Pax, secrétaire-adjoint CGT au Chiva
La directrice de l'ARS et le DRH de l'établissement hospitalier ont écouté les agents en souffrance. "Nos infirmières et aides-soignantes veulent juste pouvoir travailler dans des conditions respectables pour leurs patients et pour elles", conclut Sandrine Pax.
Lundi matin, de nouvelles négociations doivent s'engager entre les syndicats et la direction du Chiva. Sur les renforts demandés, l'ARS ne donnera pas sa réponse dans l'immédiat.