Jean-François, figure "historique" du mouvement des Gilets Jaunes en Ariège

Jean-François Servaud est un Gilet Jaune de la première heure, figure du mouvement à Tarascon-sur-Ariège. Commerçant, il a construit semaine après semaine la cabane devenue le point de ralliement des Gilets Jaunes du secteur. 

Vendredi 15 novembre 2019, dans la cabane du rond-point de Tarascon-sur-Ariège, on fêtait le premier anniversaire des Gilets Jaunes. En même temps que celui de Jean-François Servaud, commerçant et figure locale du mouvement.

C'est lui qui, semaine après semaine, a construit cette cabane, devenue au fil des mois un symbole, un lieu de partage et de ralliement. Un endroit d'amitié et de solidarité où des liens forts se sont tissés. Et un an après le début de ce mouvement hors normes, ils existent toujours. Pour Jean-François Servaud, "il y a des gens que je n'aurais jamais connus, ou très peu rencontrés, avec qui on a lié de fortes amitiés et je pense que ces amitiés perdureront dans le temps, on continuera à se revoir".

Car il n'est pas question, pour Jean-François et ses amis, de lâcher. Ils ne sont pas satisfaits de la situation, ni passée, ni actuelle. Le contexte économique reste délicat, et le sentiment de déclassement toujours bien présent. "En fait, c'est un ras-le-bol au niveau de nos représentants qui votent les lois, qui votent des taxes dont ils se foutent éperdument puisque ça ne les touche pas vraiment. Alors que quand vous êtes en dessous de 2 000 euros par mois, une petite taxe, forcément, ça vous gêne", explique Jean-François. 

Leur cabane, ils l'ont baptisée (sans rire) l'Elysée. Et tant que les choses ne bougeront pas, ils continueront de l'occuper. 

Voir le reportage de Geoffrey Berg et Pascal Dussol, de France 3 Occitanie :