Depuis plusieurs mois, les agriculteurs de la Piège, dans l'Aude, se battent pour garder leur statut de zone défavorisée, synonyme de subventions européennes. Mais ils restent exclus de la nouvelle carte qui redécoupe ces zones. La mobilisation continue.
Depuis plusieurs mois, les agriculteurs de l'Occitanie multiplient les actions contre la réforme des zones défavorisées. Fanjeaux, dans la Piège (Aude), fait partie des 26 villages audois qui risquent de perdre leur statut. La nouvelle carte entérinée par l'Europe doit entrer en vigueur au 1er janvier 2019.
Or, sans ce classement, il sera impossible pour les exploitants de percevoir l'indemnité compensatoire des handicaps naturels, une prime souvent indispensable à l'équilibre économique de leurs petites structures.
Dialogue difficile entre l'Etat et les agriculteurs
Dans l'élevage de Yann Vétois, les agneaux de printemps sont bien là, mais le cœur n'est pas à la fête. Car le processus de révision de la carte des zones défavorisées dure maintenant depuis des mois. Mi-mai, les services de l'Etat et les syndicats agricoles avaient encore rendez-vous pour imaginer ensemble des mesures pour compenser la perte de ces subventions. Mais les agriculteurs ont préféré jouer la carte de la chaise vide, comme l'a expliqué Olivier Lozat, le porte-parole de la Confédération Paysanne de l'Aude, à nos journalistes Alexandre Grellier et Frédéric Guibal.