Incendie à bord d'un pétrolier : comment les pompiers spécialisés ont évité l'embrasement du bateau qui transportait 30 000 litres de carburant

C'est un navire pétrolier dans lequel un incendie s'est déclenché dans la nuit du 25 au 26 janvier à Port-la-Nouvelle, dans l'Aude. L'incendie est désormais éteint et aucun risque de pollution n'est à déplorer, selon la préfecture du département. Cyrille Duval, chef de centre au sein du Sdis (Service départemental d'incendie et de secours), raconte cette intervention à laquelle il a participé.

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Il faisait partie des premiers pompiers à se rendre sur place à Port-la-Nouvelle, dans l'Aude, dans la nuit du 25 au 26 janvier. Un incendie s'est déclenché au large de la ville portuaire au sein d'un navire pétrolier. Cyrille Duval, chef de centre au sein du Sdis de l'Aude, est spécialisé dans les Interventions à bord des navires et bateaux, notamment pour les incendies. C'est le cas de 27 pompiers de l'Aude, pour environ 200 pompiers professionnels. Ils étaient une dizaine à être mobilisés durant la nuit ce dimanche 26 janvier.

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"Nous avons été appelés vers 1h45, réagit le soldat du feu. À 2h15, il y avait la première équipe à bord du navire", détaille Cyrille Duval. 

L'intervention a eu lieu aux alentours de 2 heures du matin. © Sdis 11

Un feu s'est déclenché au sein de la salle des machines du navire, dont les membres d'équipage sont philippins, au sein d'un générateur électrique. Une fuite de gazole et un risque d'explosion sont également à signaler. Le cargo pétrolier est rempli de 30 000 mde gazole. Il est par ailleurs à 1 km du quai. 

Le bateau est un pétrolier. © Sdis 11 / 34

"On nous emmène à bord d'une pilotine [bateau rapide pour transporter le pilote à son navire], et on monte grâce à une échelle de corde", décrit Cyrille Duval. Le pompier explique que la première étape est d'abord "de rendre étanche" le lieu du déclenchement du feu, soit la salle des machines. C'est ce qui est fait à ce moment-là, le navire étant conçu de manière à pouvoir le faire.

Des pompiers du Sdis de l'Hérault sont également arrivés en renfort "dans les deux heures". Les Marins-Pompiers de Marseille ont également été sollicités mais n'ont pas été engagés. "Nous ne connaissions pas le bateau, il a fallu travailler avec l'équipage qui ne parlait pas la même langue, notamment avec l'aide de la capitainerie", décrit Cyrille Duval. 

55 pompiers ont été mobilisés. © Sdis 34

"Ce sont des interventions qui sont rares"

L'intervention comprend deux risques principaux : l'inflammation de la totalité du château [structure d'un navire dépassant de la coque], mais aussi la pollution des côtes en raison du carburant. Quand la température est redescendue au sein de la salle des machines, rendue étanche, les équipes sont ensuite descendues pour terminer l'intervention. 

Aucune victime n'a été à déplorer parmi la vingtaine de membres d'équipage qui travaillaient sur le navire. Ce dernier doit être remorqué pour être réparé. La préfecture de l'Aude confirmait ce dimanche après-midi que le navire devait être remorqué jusqu'au port de Marseille. 

"Ce sont des interventions qui sont rares, même si on est entraînés, décrit Cyrille Duval. On est fatigués, mais on est soulagés, et on est fier de notre personnel".

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