Pour tous les buralistes, l'heure est à la transformation. En cause, baisse des ventes de cigarettes et concurrence des commerces voisins. En Occitanie, seuls 600 se sont diversifiés sur les 2 000 existants. Encore trop loin du compte pour sauver leur existence.
Timbres, cigarettes électroniques, huile de CBD ou encore vins du terroir. Il n'est plus rare de rentrer chez un buraliste et de ne plus acheter de cigarettes. Et pour cause, ces commerçants ont dû trouver d'autres cordes à leur arc pour garder leur clientèle.
Face à la baisse de consommation du tabac, et à la vente parallèle illégale, le nombre de buralistes a baissé ces dernières années. Beaucoup de villages n'en comptent plus qu'un seul. Ces derniers deviennent alors de vrais commerces de proximité.
Le marché parallèle est inquiétant
Philippe Coy, président national des buralistes
Transformations
Conscient de ce défi, le président national des buralistes Philippe Coy ne mâche pas ses mots : "Le marché parallèle est inquiétant : 40 % des ventes de cigarettes échappent aux buralistes. Face à ce problème, la diversification est évidente. Le but est de devenir la droguerie du quotidien des Français"
Clarinda Laher est désormais la seule buraliste de Lézignan (Aude). Cette année, elle a totalement transformé son tabac en épicerie en tout genre. Pour cela, elle a bénéficié d'une prise en charge financière de l'État à hauteur de 30 % de tous les travaux. "Avant, le comptoir prenait énormément de place, les clients ne pouvaient pas se promener dans les rayons".
Devenir un véritable commerce d'utilité globale
Clarinda Laher, buraliste à Lézignan
Aujourd'hui, les clients de Clarinda ont le choix entre boissons, confiseries, jouets pour enfants et lunettes de soleil dans les rayons de son bureau. "Nous voulions devenir un véritable commerce d'utilité globale" conclut-elle.
Recherche constante de nouveaux produits
Nathan Chaize vient, lui, de s'installer comme jeune buraliste à Narbonne. Il dispose pour l'instant d'un petit local, mais il a déjà tout prévu pour les travaux. "J'ai déjà réfléchi à un véritable parcours d'achat, à plus d'ergonomie pour les clients".
Plus de places donc, et plus de produits. "Je vais travailler avec des producteurs locaux pour vendre du vins ou d'autres produits du terroir", ajoute Nathan.
En Occitanie, 600 bureaux sur 2 000 se sont déjà transformés . La confédération des buralistes de France espère porter ce chiffre à 1000, d'ici 2027.