Le coût du logement est devenu un frein majeur à l'embauche des saisonniers pendant la saison touristique. La mairie de Gruissan, dans l'Aude, subventionne des logements pour permettre aux saisonniers de trouver des locations à prix abordable.
Entre 20 et 30 M 2 pour se reposer dans chacun des trois mobile-homes de trois couchages de ce camping de Gruissan. Des hébergements loués à des prix préférentiels aux saisonniers. "En principe, on choisit un saisonnier qui vient pour une longue durée, de mai à septembre, et ensuite ceux qui habitent le plus loin d'ici", explique Laurette Lignon, adjointe au maire déléguée au tourisme.
Ce système mis en place par la municipalité de Gruissan, Johana en bénéficie. Une aubaine pour cette étudiante en pleine saison, car les coûts des locations à la semaine sont prohibitifs.
"Normalement, en pleine saison, c'est 600 euros la semaine et là, le CCAS de Gruissan prend en charge 50 % de mon loyer parce que je suis étudiante, donc ça va", se réjouit Johanna Constant, saisonnière.
Pour les restaurateurs de Gruissan, le manque de logements reste un obstacle au recrutement des saisonniers. "Pour ma petite jeune qui est à la plonge et qui vient d'Argelès, cela aurait été trop difficile de rentrer chez elle, c'est trop difficile de prendre la route après des gros services avec la fatigue, le relâchement. Donc, leur apporter un logement très local et très proche, c'est bien", témoigne Franck Guerdner, restaurateur.
Trouver la bonne équation
Théo, lui aussi, bénéficie de l'un des hébergements subventionnés, pourtant il hésite à conserver son logement. "Le logement, c'est à peu près 1/5ème de ce que je gagne dans la saison, donc c'est quand même une sacrée somme, donc c'est à réfléchir", confie le jeune homme.
Rentrer chez soi reste une possibilité pour ceux qui habitent Narbonne. Mais pour faire venir les compétences de plus loin, les restaurateurs doivent proposer des solutions. "Nous avons investi, nous avons acheté un immeuble au village pour pouvoir loger nos saisonniers", confirme Céline Parra, restauratrice.
Ce seul établissement emploie une vingtaine de saisonniers. L'initiative de Gruissan, salué par les professionnels, reste limitée à neuf places d'hébergements.
Écrit avec Eric Henry.