À Bruxelles, les ministres européens de la pêche discutent de nouvelles mesures depuis ce lundi 9 décembre 2024. Les pêcheurs de Méditerranée craignent une réduction des jours en mer.
Les discussions à Bruxelles qui ont débuté ce lundi inquiètent les pêcheurs d’Occitanie. Une proposition européenne pourrait réduire leurs jours de pêche en mer, passant de 177 à seulement 100 jours par an.
Le président du comité des pêches de l’Aude et des Pyrénées-Orientales, Sébastien Gaubert - également pêcheur à Gruissan dans l'Aude - exprime sa colère. "J’aimerais que les gens de Bruxelles viennent avec nous. Qu’ils montent sur la barque pour voir notre travail", dit-il avec véhémence.
Des métiers en danger
Les pêcheurs subissent déjà de nombreuses règles. La pêche à l’anguille est très encadrée. Elle pourrait bientôt être interdite. Sébastien Gaubert alerte sur les conséquences. "Si on perd l’anguille, ce sera fini pour les pêcheurs des étangs. Leur activité ne sera plus rentable."
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La réduction des jours de pêche inquiète aussi pour les criées. Ces lieux sont essentiels pour vendre les poissons. Jean-Baptiste Gaubert, vice-président du comité régional des pêches, s’interroge. "Sans les criées, qu’est-ce qu’on fait des poissons ? On a besoin d’elles pour faire tourner l’économie."
Toute une filière menacée
La pêche en Occitanie emploie 1 200 pêcheurs et génère 5 000 emplois directs. Une baisse des sorties en mer pourrait détruire ces emplois.
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Fabrice Loher, ministre délégué à la Mer, tente de rassurer. "Nous défendons nos pêcheurs. Nous voulons préserver l’avenir de la pêche en Méditerranée."
Malgré ces paroles, les pêcheurs restent inquiets. Ils attendent les décisions avec crainte. Pour eux, chaque jour en mer est vital pour leur survie économique.