Coronavirus : comment les Grands Marchés d'Occitanie s'organisent

Face à la crise engendrée par le coronavirus et pour répondre aux directives sanitaires du gouvernement, le MIN de Toulouse Occitanie et celui de Saint-Charles à Perpignan tentent de s'organiser. Objectif : assurer la continuité d'approvisionnement en nourriture.

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Pour le moment, l'accès à ces Grands Marchés fonctionne normalement. Ils ont du répondre à une demande très forte ces derniers jours tout en mettant en place les gestes barrières imposés par le gouvernement. Mais avec la fermeture des cantines scolaires et des restaurants certaines entreprises se retrouvent en grandes difficultés. A Perpignan, au MIN de Saint-Charles, des grossistes redoutent des problèmes d’approvisionnement.

L'inquiétude des grossistes au MIN de Saint-Charles

Michel Ruiz, chef d'entreprise à Saint-Charles Perpignan, spécialisé dans l'import-export de fruits et légumes en provenance d'Espagne, ne cache pas son inquiétude :

On bosse mais c'est compliqué tous les jours un peu plus, il y a de moins en moins de marchandises en provenance d'Espagne et beaucoup moins de commandes.

Il craint un problème d'approvisionnement car selon lui : "l'Espagne a la même problème que nous avec de moins en moins de chauffeurs qui veulent monter en France. Si ceux qui viennent repartent à vide, les prix vont augmenter et il va bien falloir que les transporteurs répercutent le prix du transport".

Enfin, Michel Ruiz redoute une perte de chiffre d'affaires dû à la raréfaction de certains produits cultivés en Espagne :

 On constate actuellement une flambée des prix dans la région d'Almeria car ils manquent de main d'oeuvre pour ramasser. Si les produits ne remontent pas d'Espagne, on aura du mal à vendre et à fournir les magasins.

Le MIN de Toulouse Occitanie met en place un guichet unique

Pour le Grand Marché MIN de Toulouse Occitanie la situation semble moins critique. La direction a mis en place un guichet unique pour enregistrer toutes les demandes d'approvisionnement. Elle tient à rappeler que l'accès au Grand Marché MIN Toulouse ne subit aucune restriction et fonctionne normalement :  

Ici, pas d'envolée de prix, tout le monde joue le jeu. Nous prenons toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des grossistes, producteurs, acheteurs et personnel du marché.


 

Selon la directrice générale su site, Maguelone Pontier, la situation est très disparate selon les secteurs d'activité.
Les grossistes en produits frais et de première nécessité ne rencontrent aucun problème bien au contraire.En revanche pour les traiteurs, grossistes en fleurs, centre de formation, fournisseurs pour la restauration collective ou scolaire, ceux -là sont en grande difficulté et ont tiré le rideau.

Mais elle tient à rassurer les commerces alimentaires, les hôpitaux, les collectivités, les associations d'aide alimentaire, la grande et moyenne distribution. Ils peuvent continuer à faire appel aux entreprises du Min pour les approvisionnements et met à leur disposition un numéro unique pour faciliter leurs commandes.

Guichet unique :
05 67 22 30 85  -  com@min-toulouseoccitanie.fr

Les entreprises du MIN déploient de nombreux services pour faire face à la crise : transformation des produits, livraisons à domicile et lieux de travail, point drive, panier repas, food-truck...

 


"On va tenir trois à quatre semaines sans problème, après cela pourrait se compliquer mais je reste optimiste on est dans une grande région agricole, à nous de développer les moyens d'approvisionnement adaptés".

Le seul risque  c'est le comportement des consommateurs, selon la directrice générale : "il faut que les gens se comportent de manière raisonnable en respectant les consignes de sécurité si on veut que les marchés de plein-vent restent ouverts".

Les grossistes en fruits et légumes restent confiants et s'organisent

Le représentant de l'association des grossistes en fruits et légumes du MIN de Toulouse, Didier Pigasse reste confiant.
Dans le frais on a aucun souci aujourd'hui et à l'avenir, on pourrait juste manquer de main d'oeuvre sur le long terme.
Il explique que la filière doit s'adapter à de nouveaux modes de consommation.

Il ya un manque à gagner avec la fermeture des restaurants mais les gens achètent davantage de légumes, ils ont du temps et ils cuisinent. Le panier moyen a augmenté de 15 euros, donc ce que l'on perd d'un côté on le gagne sur ce terrain là.

Pour Didier Pigasse, le secteur doit innover pour se saisir de ces nouvelles parts de marché. 

Mesures d'hygiènes et de sécurité au MIN Toulouse

600 personnes travaillent sur le site et tous adoptent selon la direction des gestes barrière.
Les distances sont respectées, la logistique de réception de marchandises a été modifiée, les outils de manutention sont désinfectés régulièrement, le nombre de personne est limité dans les magasins et la désinfection du site est effectuée deux fois par jour au lieu d'une fois par semaine.
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