La femme et les 2 fils de la victime ont été mis en examen, mardi soir, par un juge, pour assassinat et placés en détention provisoire à Nîmes. La femme a avoué avoir drogué la victime puis elle l'a étranglé et poignardé. Un fils confirme avoir transporté le corps, l'autre dit l'avoir brûlé.
Lors d'une conférence de presse, ce mercredi matin, à Nîmes, la procureure a donné des précisions sur les aveux des 3 protagonistes, qui sont mis en examen pour l'assassinat de Fakir Dadre, 44 ans.
La responsabilité de chacun n'a pas pu être déterminée avec certitude, a dit Laure Beccuau, la procureur de la République à Nîmes, pour expliquer cette mise en examen collective pour assassinat.
Les 3 auteurs des faits présumés sont originaires de Milhaud, dans le Gard.
La mère de 43 ans s'accuse de tout, en garde à vue. Elle l'a drogué, étranglé et poignardé entre 7 et 10 fois.
Dans la nuit du 30 au 31 août dernier, la femme dit avoir d'abord drogué son compagnon en lui donnant des somnifères dans un milkshake. Elle avoue avoir ensuite tenté de l'étrangler puis lui avoir donné 7 à 10 coups de couteau.
Pendant ce temps, les 2 plus jeunes enfants du couple, âgés de 4 et 6 ans, dormaient.
Le corps a été conservé en l'état durant 24 heures.
La femme dit avoir, le lendemain 1er septembre, transporté le corps, pesant environ 100 kilos, seule, puis elle l'a abandonné sous un pont ferroviaire après l'avoir brûlé.
Cette version des faits est jugée peu probable par les enquêteurs étant donné la corpulence de la victime.
Dans le même temps, le fils cadet, âgé de 19 ans, reconnaît sa participation au transport du corps.
Quant à l'aîné de 26 ans, il avoue avoir brûlé le cadavre de son père.
Reportage F3 LR : P.Arisa et V.Banabéra
Un tyran domestique qui faisait vivre l'enfer à sa famille
Le mobile du meurtre serait la violence de l'homme envers sa famille. Violences physiques et sexuelles sur la femme, violences physiques et psychologiques sur les enfants.
L'homme est décrit comme alcoolique, drogué et violent. Selon ses proches, il était un véritable tyran domestique.
L'interview d'Alexandre Rossi, vice-procureur de Nîmes.
Alexandre Rossi - Vice-procureur de la République de Nîmes