Le second tour des Régionales en Occitanie opposera dimanche 17 juin Carole Delga (PS), Jean-Paul Garraud (RN) et Aurélien Pradié (LR). France 3 Occitanie crée l'événement en proposant ce jeudi un débat d'une heure entre les trois candidats.
La rédaction de France 3 Occitanie se mobilise à nouveau pour les élections régionales et vous propose le débat de l'entre-deux-tours en direct, ce jeudi 24 juin à 17h45. Il était animé par les journalistes Amélie Poisson et Cybèle Plichart avec l'analyse politique de Laurent Dubois et la participation de Julien Corbière, rédacteur en chef de France Bleu Occitanie.
Sur le fond, les candidats ont abordé plusieurs thèmes : la sécurité, la santé, le droit des femmes, la jeunesse, l’emploi, l’agriculture et les traditions.
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L’Occitanie n’a pas échappé à un taux d’abstention très élevé dimanche dernier : plus de 66%. Logiquement, ce fut le premier thème abordé par les trois candidats au second tour dans le débat organisé par France 3 Occitanie. Si pour Carole Delga, le lien avec les électeurs ne pourra se retisser qu’avec la mise en place d’une démocratie participative, « cette démobilisation ne date pas d’aujourd’hui ». Et « comme la partie n’est pas gagnée », elle lance un appel aux abstentionnistes « j’ai besoin de vos votes ».
« La classe politique est prise en défaut. Il y a une sorte de dégoût de la politique, » explique Jean-Paul Garraud qui lui aussi souhaite redonner la parole au peuple. Aurélien Pradié estime de son côté que « le comportement politique n’intéresse plus les concitoyens. Nous avons besoin de retrouver du courage politique. Il faut rester fidèle à ses convictions et ne pas jouer aux girouettes ».
Aurélien Pradié offensif
Le député du Lot était ce soir le plus offensif des trois candidats au second tour. Très nettement. Il a d’abord à de nombreuses reprises présenté des schémas pour contredire la politique de Carole Delga. Adepte de la punchline (phrase choc), il ne s’est pas privé d’égratigner la candidate socialiste : « vous n’êtes pas la reine d’Occitanie et il faut que vous souffriez d’un peu de contestation». Carole Delga réplique « je suis la reine du travail. » Le candidat LR ne lâche pas « votre arrogance vous perdra. »
Vous n’êtes pas la reine d’Occitanie
Aurélien Pradié a également attaqué Jean-Paul Garraud, estimant être la seule véritable alternative au PS: « vous avez pris une claque au 1er tour. » A deux reprises, il a proposé aux électeurs RN du 1er tour de voter pour lui dimanche prochain. Jean-Paul Garraud s’est défendu en assurant que le groupe LR avait voté une très grande majorité des délibérations proposées par la majorité de gauche au conseil régional : « il n’y a aucun effet de part vos actes. Vous êtes en état de lévitation ».
Rappel du 1er tour:
Tous les sondages annonçaient un premier tour très serré entre Carole Delga (PS) et Jean-Paul Garraud (RN). Il n'en fut rien. L'abstention, plus de 66% en Occitanie, un record historique, a favorisé le vote fidèle à gauche. 1,5 million d'électeurs seulement sur les 4,23 millions d'inscrits se sont déplacés aux urnes. La liste Delga en a capté 597.215.
En 2015, l'extrême droite menée par Louis Aliot (élu en 2020 maire de Perpignan) était arrivée largement en tête au 1er tour avec 31,83%. Mais ce dimanche, la liste RN de Jean-Paul Garraud (ex-député LR), très peu connu dans la région, enregistre seulement 22,61% des voix, un revers de taille et n'est en tête dans aucun des départements de la région, y compris dans les Pyrénées-Orientales, à quelques centaines de voix près.
Triangulaire
La tête de liste LR Aurélien Pradié, par ailleurs numéro trois des Républicains, arrive troisième avec 12,19%, en retrait de 6 points par rapport au score du candidat de droite en 2015.Seuls ces trois candidats passent le seuil des 10% leur permettant de se maintenir au second tour. Il n'y a aucune fusion de listes. Dès dimanche soir sur notre plateau, Carole Delga a refusé un accord avec LFI (4,76%) et lendemain avec EELV . Vincent Terrail-Novès (LREM) n'a pas souhaité donner de consignes de vote en faveur d'Aurélien Pradié pour le second tour. Pour rattraper leur retard sur la présidente sortante, Jean-Paul Garraud et Aurélien Pradié sont partis à la chasse aux abstentionnistes.