L'association A.R.B.R.E.S monte au créneau après l'abattage, ces derniers jours, de 16 platanes centenaires à Bellegarde, aux confins du Gard et des Bouches-du-Rhône. Ses membres contestent l'arrêté municipal et ont saisi, en référé, le tribunal administratif de Nîmes. La décision doit être rendue ce vendredi 4 novembre.
Comme à chaque abattage de platanes centenaires, la polémique enfle et la justice doit trancher.
En cause cette fois, la mairie de Bellegarde en Camargue gardoise, qui a décidé d'abattre 16 platanes sur la place Batisto Bonnet, non loin des arènes. Des arbres jugés malades et dangereux. Tous ont été tronçonnés entre le 31 octobre et le 2 novembre.
Alertée par une riveraine, l'association A.R.B.R.E.S a rapidement manifesté contre ces abattages et déposé un recours en référé devant le tribunal administratif de Nîmes pour faire invalider l'arrêté municipal pris par le maire.
L'association déplore l'abattage et explique que l'article 350-3 du code de l'environnement n'ait pas été respecté. Elle dénonce aussi un manque d'information de la part de la mairie.
16 platanes abattus
Ce vendredi 4 novembre, le tribunal administratif doit statuer sur la requête de l'association écologiste. Seuls problèmes, son ressort géographique est celui de la métropole de Nîmes, dont Bellegarde ne fait pas partie, et de plus, les arbres ayant été coupés, le tribunal ne peut juger sur le fond.
Il n'y a eu aucune information en amont. Aucun arrêté n'a été affiché et aucune expertise des platanes n'a été faite.
Thierry Garcia, membre de l'association A.R.B.R.E.S.France bleu Gard Lozère - 1er novembre 2022.
La sécurité publique en cause ?
De son côté, le maire de la commune explique que ces arbres, plantés en 1910, sont malades, creux et donc dangereux pour la population et la sécurité publique, notamment en cas de vent ou d'orage. Sa responsabilité d'élu étant engagée, il a pris un arrêté d'abattage.
Des expertises, menées en 2005 et 2011, ont abouti aux mêmes conclusions.
C'est finalement la chute de plusieurs grosses branches, mi-octobre, sur des manèges, lors d'une fête foraine sur cette place située à proximité d'une école, qui a décidé le maire à agir vite.
Moi, je fais cela pour la sécurité de tous. Pour éviter un drame que l'on me reprochera de ne pas avoir anticipé s'il survient. Tous les platanes coupés seront remplacés par d'autres essences d'arbres.
Juan Martinez, maire de Bellegarde
Concernant les revendications écologistes, Juan Martinez, maire de Bellegarde, assure que des tilleuls et des micocouliers seront replantés fin novembre, arbres pour arbres, là où les platanes ont été abattus.