"1000 fois le seuil de toxicité" : la société Umicore commence la dépollution d'anciens sites miniers dans les Cévennes

En avril 2024, le Conseil d’Etat avait validé une décision de justice obligeant la société belge Umicore à dépolluer d’anciens sites miniers dans les Cévennes. Les travaux ont finalement commencé début novembre sur la commune de Saint-Félix-de-Pallières (Gard).

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C’est le symbole d’une victoire d’un combat de 12 ans pour l’Association pour la Dépollution des Anciennes Mines de la Vieille Montagne (ADAMVM). Ils luttent depuis de nombreuses années pour obliger la société belge Umicore à dépolluer les sols de plusieurs anciens sites miniers dans les Cévennes. Il y a un peu plus de six mois, le Conseil d’Etat a rendu sa décision : Umicore est bel et bien obligé de dépolluer certaines zones impactées par les activités minières.

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Depuis le début du mois de novembre 2024, la société a donc commencé les travaux de dépollution des sols sur la commune de Saint-Félix-de-Pallières et plus précisément au niveau de la laverie de l’Issart, un ancien site minier exploité jusqu’en 1971. 

1000 fois supérieur au seuil de toxicité

Si le début de ces travaux était aussi important pour l’association c’est aussi et surtout car le niveau des taux de matière dangereuse était particulièrement élevé : “en 2008, les taux ont été mesurés par les services de l’état. Par exemple, pour le plomb on a 136 000 milligrammes de plombs par kilogramme de matière sèche, pour qu’une famille vive sur un sol c’est 300 milligrammes soit 450 fois le seuil de toxicité”, détaille André Charrière, géologue de l’association de riverain ADAMVM. 

Pour les autres éléments, les taux sont encore plus élevés “l’arsenic, c’est 7 000 milligrammes, le taux légal pour un adulte c’est maximum 60 milligrammes, et 30 pour un enfant. Et l’antimoine ça atteint 1000 fois le seuil de toxicité”, ajoute le géologue. Cet été en analysant d’autres sites, la société chargée de la dépollution a découvert d’autres sites à risque “avec une toxicité encore plus forte que celle-là” commente André Charrière. 

Même si Umicore ne possède plus les terres, ce sont eux qui ont dû s’engager à nettoyer ces sols. Ils extraient donc des couches de terre et testent les taux de pollution jusqu’à atteindre les seuils recommandés. 

Ce n’est pas fini, il reste d’autres sites à dépolluer. J’espère que ça ne durera pas des années. Ça fait 12 ans qu'on est sur ce dossier.

Michel Sala, conseiller municipal à Saint-Félix-de-Pallières

En effet d’autres anciens sites miniers situés proches des villages de Thoiras et Tornac doivent encore être dépollués.  

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