Avec la démolition du collège de Remoulins, dans le Gard, que faire du matériel scolaire en très bon état ? L'entreprise Eiffage a fait appel à une start-up montpelliéraine. Grâce à une application, les entreprises peuvent vendre ou faire don de leur matériel professionnel. Une aubaine pour les associations et pour la planète.
D'un petit collège local aux plateaux de cinéma : il n'y a qu'un pas pour les chaises et les paillasses du collège de Remoulins. Elles serviront de décor principal pour un fillm sur un professeur de sciences.
"C'est une aubaine car lorsque l'on recrée un décor de cinéma, on part un peu de zéro. Dans les collèges, il y a beaucoup de mobilier en nombre identique. Et parfois trouver 30 ou 40 chaises exactement identiques pour refaire une salle de classe, c'est vraiment dur à trouver. Là, du coup, on avait absolument tout sur place", explique Ilias Fortin, décorateur de cinéma.
Une association montpelliéraine a aussi fait le déplacement. Dans ses camions, des armoires, des chaises, mais aussi un piano en très bon état. Du matériel qui servira pour les actions sociales et le soutien scolaire. Ici, la philosophie du réemploi présente de nombreux avantages.
"Au lieu d'acheter des meubles neufs, on contribue à l'écologie en récupérant des meubles usagés. C'est du recyclage, une seconde vie pour ces meubles. Et on utilise des budgets qui auraient été pour des meubles pour des actions sociales, pour des enfants. C'est l'utilité de l'action", explique Adrian Palumbo, responsable logistique de l'association 3MTKD.
Chasse au gaspi
Réduire le gaspillage, c'est l'objectif principal de la start-up créée l'année dernière. En quelques clics, la plate-forme digitale permet de simplifier la revente ou le don de matériels de seconde main et ainsi éviter le passage à la case décharge.
"On s'est vraiment engagé sur trois créneaux, à la fois social et solidaire. C'est permettre de donner une visibilité totale aux associations pour qu'elles puissent bénéficier de dons. Et aussi environnemental puisque l'on souhaite réduire l'empreinte carbone des entreprises et à ce titre, la plate-forme permet de calculer les tonnes de CO2 évitées lors du réemploi d'un équipement professionnel" détaille Sophie Scantamburlo-Contreras, co-fondatrice de Scop 3.
Depuis son lancement, la plate-forme compte une centaine d'entreprises participantes. Des milliers d'équipements ont été sauvés de la benne.