Une zone du centre de rétention administrative de Nîmes a rouvert après des travaux. Les syndicats alertent sur un manque d’effectifs et des conditions qu’ils jugent dangereuses.
Le centre de rétention administrative (CRA) de Nîmes accueille actuellement 97 retenus. Avec la réouverture d’une zone de vie après des travaux, ce chiffre passera bientôt à 128. Les syndicats de police s’inquiètent de cette décision prise par l’administration centrale.
Un manque d'effectif criant
Selon Guillaume Teyssandier, délégué de l’Unsa Police, il manque des agents pour assurer la sécurité. "Il faudrait au moins 180 agents. Aujourd’hui, ils ne sont que 133", déclare-t-il. La nuit, ils sont parfois moins d’une dizaine. Ce chiffre est jugé insuffisant pour gérer des incidents comme les bagarres ou les tentatives d’évasion.
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Les syndicats alertent aussi sur le profil des retenus. "Près de 80 % d’entre eux sortent de prison ou sont fichés S, ce ne sont pas des profils simples", précise Mélissa Gil, du syndicat Alliance Police. Elle ajoute que les agents doivent intervenir sans armes dans les zones de vie, parfois à trois ou quatre face à 31 retenus.
Les renforts pas avant septembre 2025
Les syndicats demandent des renforts depuis des mois, mais aucun recrutement n’est prévu avant septembre 2025. En attendant, les agents doivent faire face à des conditions qu’ils jugent dangereuses pour eux comme pour les retenus.
La réouverture de cette zone de vie ajoute à la tension. Les syndicats craignent un accident grave si rien n’est fait. Ils appellent l’administration à réagir rapidement pour éviter que la situation ne s’aggrave.
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Au CRA de Nîmes, les agents travaillent sous pression, avec des effectifs qu’ils estiment largement insuffisants. Ils espèrent que leurs alertes seront enfin entendues.