Environnement : véritables "amortisseurs climatiques", pourquoi il faut protéger les zones humides comme en Camargue

À l'occasion de la Journée mondiale des zones humides, fêtée chaque 2 février depuis 1971, la tour du Valat ouvrait ses portes au public, au cœur de la Camargue. Une journée pour mieux comprendre le rôle indispensable de ces écosystèmes bourrés de moustiques et souvent mal perçus par l'homme, qui a tenté de les faire disparaître pendant des décennies.

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Le 2 février, c’est la Journée mondiale des zones humides ! Pour l’occasion, et durant tout le mois de février, de multiples animations sont organisées partout en France pour découvrir ces milieux riches en biodiversité, comprendre leur rôle et apprendre à les protéger.

C'était le cas, ce dimanche 2 février 2025 à la Tour du Valat, centre de recherche pour la conservation des zones humides méditerranéennes fondé en 1954, qui s'étend sur 2 600 hectares en Camargue, sur la commune d'Arles.

Ces zones, mangroves, lagunes, tourbières ou marais, disparaissent à grande vitesse à cause des activités humaines et du changement climatique. Pourtant, elles sont indispensables à la vie animale comme humaine.

Plus de 40 % de toutes les espèces sur la planète dépendent des zones humides, mais aussi l’humanité ! Plus d’un milliard d’humains sur terre dépendent directement des zones humides pour leur survie.

Jean Jalbert, président de l'Institut de recherche la Tour du Valat 

Un amortisseur climatique à protéger

Ces milieux humides, composés d'eau douce ou saumâtre peuplés de moustiques, sont dans le collimateur des hommes qui tentent de les faire disparaître depuis des années.

Pourtant, on s’aperçoit au fil de leur disparition qu’ils jouent un rôle critique pour la biodiversité. Ces zones agissent comme des grosses éponges en absorbant l’excès d’eau, en rechargeant les nappes phréatiques ou libérant l’eau lors des sécheresses.

Elles constituent une sorte d’amortisseur climatique à protéger, en éliminant les déchets plastiques par exemple.

Actuellement, 80 % des pelotes régurgitées par les goélands en contiennent !

"Si on ne trie pas les déchets plastiques qui auraient dû aller à la poubelle et être recyclé, ils vont dans les déchets ultimes, et là ils servent de nourriture pour les oiseaux qui les ramènent dans la nature. Les centres d’enfouissement sont faciles d’accès pour les oiseaux", explique Marion Vittecoq, directrice de recherche en santé, présente à la Tour du Valat lors de cette journée portes ouvertes.

Transformer la connaissance des écosystèmes en une politique favorable à ces milieux, c’est l’espoir que portent les scientifiques de la Tour du Valat.

L'an dernier, lors de la même opération, un millier de visiteurs avaient été comptabilisés sur place.

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