A Saint-Etienne-des-Sorts, dans le Gard, un organisateur de spectacles historiques a fait trois jours de grève de la faim pour protester contre le coup d'arrêt donné à son projet de parc médiéval. En cause, un changement de majorité municipale.
A la mairie de Saint-Etienne-des-Sorts (Gard), l'opposition municipale est majoritaire depuis mi-juin. Une situation politique délicate qui perturbe un projet de parc médiéval. Un parc médiéval, avec animations et démonstrations équestres qui aurait dû ouvrir début juillet sur un terrain communal, mais entre-temps, la majorité municipale a changé. Et les élus souhaitent désormais remettre sur la table la convention d’occupation, déjà signée. L'organisateur de spectacles historiques vient de faire trois jours de grève de la faim pour protester contre le coup d'arrêt donné à son projet de parc médiéval.
Compte-tenu de ces éléments-là, nous avons préféré suspendre et annuler toutes manifestations même si après cela a été conforté en nous disant que l'on pouvait ouvrir et travailler, mais sans savoir car ils veulent la suspendre et nous, nous ne pouvons pas travailler à moyen terme
Pascal Quittard,Ethologue équin
Légal
Mais la convention peut-elle être remise en question ? L’éthologue équin et la maire ont confirmé sa légalité avec un avocat, après en avoir demandé validation à la préfecture.
"J'ai écrit à la préfète qui est allée dans mon sens : elle m'a répondu qu'à partir du moment où j'avais la délégation pour pouvoir signer la convention, j'étais dans mon droit et les seules personnes qui peuvent rompre cette convention c'est Mr Quittard et moi-même", précise Patricia Guarnero Maire de Saint-Etienne-des-Sorts
Question de principe
Pour les élus d’opposition, c’est une question de principe. Gagnants de l’élection partielle du 19 juin, ils estiment qu’ils auraient dû être concertés. "Cette convention a été signé le 1er juillet, donc elle nous engage dans la suite de la décision. Avec le groupe majoritaire, nous avions donc décidé de suspendre en attendant d'avoir plus d'éléments pour pouvoir se prononcer", ajoute Didier Bonneaud, premier adjoint - élu d'opposition. Mairie et opposition arriveront-elles à se mettre d’accord ? L’avenir du parc médiéval sera discuté en conseil municipal extraordinaire le 26 août.