Six personnes, trois mineurs et trois majeurs ont été interpellées suite à l'incendie de quatre magasins et du poste de police dans la galerie marchande du quartier Pissevin à Nîmes en août 2024. Deux ont été jugés. Un mineur condamné début décembre à un an de centre éducatif fermé et un majeur qui a écopé ce vendredi de 8 ans d'emprisonnement.
Un homme de 28 ans était jugé ce vendredi 10 janvier 2025 à Nîmes pour l'incendie volontaire de quatre commerces et du poste de police du quartier Pissevin. Les faits se sont déroulés dans la nuit du 20 au 21 août 2024.
Bien que niant être à l'origine de cet acte criminel, le prévenu a été condamné à 8 ans de prison. Il a aussi interdiction de détenir une arme et de séjourner dans le Gard pendant 5 ans.
Selon nos confrères d'ICI Gard Lozère, il a décidé de faire appel de ce jugement.
Le poste de police, dont les travaux étaient récemment terminés, devait être ouvert et inauguré la semaine suivante.
Un adolescent condamné à trois ans de centre éducatif fermé
Lundi 2 décembre 2024, le tribunal pour enfant de Nîmes jugeait un jeune de 15 ans pour les mêmes faits. Incendie volontaire du poste de police de Pissevin à Nîmes et de commerces voisins.
L'adolescent a lui écopé de trois ans dans un centre éducatif fermé, dont un an ferme et deux ans de sursis probatoire.
À l’audience qui s’est tenue à huis clos, l’adolescent a reconnu en partie les faits. Il expliquait effectivement avoir apporté un jerrican mais il n'a pas reconnu avoir mis le feu.
Le mineur a fait appel de sa condamnation.
Un incendie volontaire
Dans la nuit du 20 au 21 août 2024, aux alentours de 2h00 du matin, plusieurs explosions suivies d’un important incendie provoquaient de nombreux dégâts au sein de la galerie Marcel Sant, dans le quartier Pissevin, à Nîmes dans le Gard.
Le poste de police fraîchement construit et dont l’inauguration était imminente, avait alors été en partie endommagé par l’incendie d'un commerce mitoyen, tout comme trois autres magasins.
L’enquête ouverte pour dégradations par moyens dangereux en flagrant délit, sous la direction du parquet de Nîmes, avait rapidement permis de déterminer "que le sinistre avait été provoqué par un épandage massif de carburant via la cheminée d’une boucherie alors en travaux", expliquait alors Cécile Gensac, la procureure de la République de Nîmes dans un communiqué.