Un homme de 22 ans a été condamné à deux mois de prison ferme jeudi par le tribunal correctionnel de Nîmes et 1.000 euros à verser à un rabbin et sa femme pour des injures antisémites.

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Le tribunal correctionnel de Nîmes vient de condamner un homme à de la prison ferme pour des propos antisémites.

Six mois de prison avec sursis requis


Le parquet de Nîmes avait requis six mois de prison avec sursis et un stage de citoyenneté à accomplir. L'homme de 22 ans comparaissait libre devant la juridiction pénale pour "injure publique en raison de l'origine, l'ethnie, la nation, la race ou la religion par parole, écrit, image, ou moyen de communication au public par voie électronique".

"Sale juif"


Le jeudi 12 octobre, il est environ 15h00 lorsqu'une voiture Peugeot 207 circule dans la rue où se situe la synagogue de Nîmes, au coeur du centre-ville. Le conducteur ralentit, un passager ouvre la fenêtre et crie "sale juif", en direction d'une famille sortant du lieu de culte. Les propos ont visé le rabbin de Nîmes, sa femme et leurs quatre enfants. "Je suis inquiet pour moi, pour ma famille, pour ma communauté", a déclaré avec calme le rabbin à l'audience du tribunal correctionnel de Nîmes.

"Je me suis comporté comme une personne débile"


Un suspect a été rapidement identifié, grâce aux caméras de vidéosurveillance de la ville de Nîmes et de la synagogue qui ont permis de donner des éléments sur le véhicule recherché. Le conducteur a été rapidement mis hors de cause, tandis que le passager était placé en garde à vue au commissariat de la ville. Le jeune homme a reconnu être l'auteur des propos antisémites. "Je regrette, je m'excuse, je me suis comporté comme une personne débile", a déclaré le prévenu.

"L'antisémitisme explose partout dans notre pays"


Le procureur adjoint, François Schneider, a dénoncé à l'audience "la banalisation des propos. L'antisémitisme explose partout dans notre pays", a-t-il affirmé. "Le casier du prévenu laisse entrevoir la violence qui est en lui", a pour sa part dénoncé Maître Célestine Bifeck, pour la Licra, en faisant référence à une précédente condamnation lorsqu'il était mineur.
Il avait alors écopé en 2014, de trois ans de prison ferme et d'un mandat de dépôt pour des violences aggravées.

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