A Nîmes, depuis dimanche 11 juillet, Mickaël Camps recherche Luna, la femelle boa constrictor imperator de Colombie qu'il élevait depuis 11 ans. Le serpent, long de près de 2,50 mètres, s'est échappé de son terrarium. Un voisin l'a photographié traversant la rue avant que le reptile ne s'évapore.
A Nîmes, Mickaël est un homme inquiet. Il arpente son quartier depuis dimanche à la recherche de Luna, son animal de compagnie pour le moins insolite : cette femelle mesurant près de 2m50 et pesant 10 kilos est un boa constrictor imperator de Colombie. Le 11 juillet, le serpent s'est échappé de son terrarium, comme l'explique son propriétaire :
Ce qui s'est passé, c'est que j'étais en séminaire. Ma mère est venue changer l'eau de Luna, elle a nettoyé un peu puis elle a commencé à refermer le terrarium. Mais, appelée par un de mes chats, elle a laissé une petite fente sur le côté. Le serpent a poussé la vitre coulissante et paf ! Luna est sortie pour explorer son environnement. Et comme je laisse toujours la fenêtre ouverte...
Le serpent pourrait se terrer dans les sous-bois voisins
Depuis, le serpent a pris la clé des champs. La dernière fois qu'il a été vu et photographié, c'était le lendemain de son évasion : il traversait une rue voisine. Selon son propriétaire, les abords du quartier, mélanges de sous-bois et de garrigue regorgeant de petites proies telles des rongeurs, sont un environnement idéal pour le reptile, qui aime se terrer dans les coins sombres et la chaleur.
C'est là qu'il pense avoir le plus de chances de retrouver son animal, même si pour l'instant ses recherches sont restées vaines.
Pas venimeux
Mickaël précise toutefois que Luna est inoffensive pour les humains, même si elle impressionne par sa taille : ce n'est pas un serpent venimeux et elle est capable de rester plusieurs semaines sans manger. Il a pris soin de prévenir ses voisins et les pompiers.
86.000 vues sur les réseaux sociaux
Sur les réseaux sociaux, son avis de recherche a généré 86.000 vues en 5 jours et des centaines de messages, parfois agressifs, souvent de soutien. L'association montpelliéraine SOS Reptiles a proposé son aide car elle possède du matériel pour détecter le boa, qui peut être identifié grâce à la puce que Mickaël lui a fait placer. Une battue sera organisée dimanche par les bénévoles de la structure. De quoi réchauffer le cœur du Nîmois, épris de son animal à sang froid :
Je l'ai eue toute petite, c'était un coup de cœur. J'avais promis de m'en occuper toute sa vie. C'est pas dit que j'en aurais d'autres après, c'était elle, c'est tout.
Il espère qu'on retrouvera Luna le boa avant les premiers frimas de l'automne, sinon elle mourra de froid.