Jusqu’en juin, une équipe de spécialistes sillonne l’Occitanie pour sensibiliser les internautes à la lutte contre les arnaques numériques. Pendant 3 jours, elle fait escale à Saint-Privat-des-Vieux (Gard).
C’est à l’intérieur de la halle des sports que les différents ateliers se sont dispersés pour créer un espace de 250 m2 dédié au numérique et à la prévention de ses dangers.
Se glisser dans la peau d'un hacker
L’un des ateliers, “dans la peau d’un hacker” a été créé en réalité virtuelle pour sensibiliser le grand public. Le principe est simple : créer un faux compte Facebook pour entrer en contact avec une personne sur le réseau social pour pouvoir lui pirater son adresse mail. “Une fois qu’on a accès à l’adresse mail de la personne, on a absolument accès à tout”, explique Stanislas David, l’animateur de l'atelier. “Ca va jusqu’à activer sa webcam, à pirater directement ses comptes en banque.”
Une fois qu’on a accès à l’adresse mail de la personne, on a absolument accès à tout
Stanislas David, animateur
L’atelier insiste sur un point crucial dans la protection numérique : le choix du mot de passe. “ Le message c’est que c’est très simple pour un hacker de pirater nos données”, enchaîne Stanislas David. “C’est très facile de trouver nos mots de passe parce qu’on utilise souvent le prénom, le nom ou 1234… Ce sont des mots de passe assez classiques pour pouvoir s’en souvenir mais c’est ce qui les rend facile à craquer.”
Créer des mots de passe solides
L’animateur conseille alors de changer ses mots de passe tous les 6 mois et d'en changer pour chaque site internet utilisé. Un bon mot de passe, ce sont des chiffres, des signes, des majuscules et des minuscules. “Le mieux c’est de les noter sur un papier avec crayon parce que si on le note sur notre téléphone on peut se faire pirater le téléphone, donc la méthode à l’ancienne reste la plus efficace et la plus sûre”, ajoute Stanislas David.
Michel Enjolvy fait parti des volontaires qui se prête facilement au jeu, il a lui-même déjà été victime de piratage. “Moi j’ai déjà été piraté sur ma ligne téléphonique, on l’a utilisé pour des jeux en ligne et ça m’a fait des factures très élevées !”, se souvient-il. “Et je n’ai pas eu le temps de comprendre ce qu’il m’arrivait, j’ai juste reçu un message m’alertant que je dépassais mon plafond. Heureusement ! On met du temps à comprendre ce qui se passe mais c’est compliqué et ça va vite !”
Attention aussi aux https
Un peu plus loin, un autre atelier forme les internautes à reconnaître les sites sécurisés. En théorie, le “s” derrière le http garanti cette sécurité, mais en théorie seulement. “Les bases de données des sites peuvent être corrompues, subir des attaques et devenir alors disponibles sur internet”, informe Pierre Planel.
Il anime l’atelier sur la prévention numérique. “Le https, c’est un protocole. Il suffit de faire certaines modifications, de crypter les données qui sortent du site pour l’obtenir. Mais vous ne serez pas pour autant protéger si vous entrez vos données personnelles dans une boîte de dialogue et que le site est ensuite piraté.”
La prochaine étape du Numérique Tour aura lieu à Cazères, au sud de Toulouse, du 17 au 19 février prochain.