"Un profond moment de désarroi"
Cette détenue n'était pas réputée dépressive. Elle occupait un emploi d'auxiliaire d'étage dans le centre pénitentiaire de La Talaudière (Loire), a-t-on précisé de sources policière et judiciaire.
Serge Billet, son avocat, a déclaré à l'AFP : "c'est un profond moment de désarroi". Il avait revu sa cliente une semaine plus tôt "pour évoquer les conditions de sa libération, car on espérait lui obtenir un aménagement de peine à partir du printemps". Me Billet a évoqué "une relation amoureuse qui se serait nouée avec une autre détenue et qui se serait mal terminé" pour expliquer le geste de la jeune femme.
Condamnée à huit ans de réclusion criminelle
En octobre, Carmen Bois avait été condamnée à huit ans de réclusion criminelle pour avoir tué son père d'une balle dans la nuque deux ans auparavant, dans un contexte de violences intra-familiales.
Une enquête ouverte
Le parquet de Saint-Etienne a ouvert une enquête sur ce suicide. Son autopsie doit avoir lieu jeudi à l'institut médico-légal de Saint-Etienne.
Depuis le début de l'année, plus de 100 détenus se sont donné la mort en prison en France. Selon l'Observatoire international des prisons (OIP), les personnes détenues se suicident six fois plus que la population générale, à caractéristiques démographiques égales (âge, sexe).