Danone envisagerait de créer une ligne de transformation de jus végétaux sur son site gersois de Villecomtal. Un changement d'orientation qui inquiète les producteurs de lait partenaires de Danone.
Les producteurs de lait, réunis sous le nom d'OPSOL, Organisation des producteurs sud-ouest laitiers, s'inquiètent d'une éventuelle réorganisation du site de Danone de Villecomtal (Gers). La direction a lancé une étude d’opportunité, en mai dernier, pour créer une ligne de transformation de jus végétaux.
La décision de la direction de Danone attendue le 15 novembre
Si le site de Villecomtal est retenu, deux possibilités :
- création d'une ligne de production mixte (lait et végétaux)
- création d'une ligne de production 100% végétaux
Dans ce cas là, les producteurs redoutent que cela ait des conséquences sur la transformation du lait de vache sur ce site.
La décision de la direction est attendue le 15 novembre prochain. On saura alors si le site gersois est retenu, et sous quelle forme.
Pour montrer leur attachement à ce partenaire historique, ce mercredi 10 novembre, des dizaines de producteurs se sont rassemblés devant l’usine Danone de Villecomtal-sur-Arros afin de réaffirmer leur volonté de continuer à travailler avec le leader français des produits frais.
200 producteurs laitiers concernés dans le Gers
Le site de Villecomtal se fournit dans six départements du secteur Sud-Ouest : Gers, Hautes-Pyrénées, Haute-Garonne, Landes, Lot et Pyrénées- Atlantiques, et travaille avec cinq groupements laitiers. Au total, cela représente plus de 600 producteurs de lait sur la zone, dont 200 dans le département du Gers.
L'usine Danone, membre du groupe du même nom et située à Villecomtal-sur-Arros, emploie 230 personnes. L'usine est spécialisée dans la production de yaourts aux fruits. Elle en fabrique 145 000 tonnes par an.
Les produits végétaux : un marché en plein boum
Jus de soja, jus de châtaigne, lait d'amande, jus de riz... Les jus végétaux ont la côte. Ils servent souvent de substitut au lait de vache. Notamment pour les consommateurs qui souhaitent réduire leur consommation de produits d'origine animale.
En France, en moins de 10 ans, la consommation de produits végétaux a été multipliée par trois. Le marché devrait atteindre 530 millions d’euros en 2025.