Des éleveurs de canards victimes de la grippe aviaire doivent rembourser une partie des aides financières payées par l'Etat. Ils auraient touché un trop perçu. Selon l'association des canards en colère dans le Gers, c'est un changement de mode de calcul qui joue en leur défaveur.
Pour eux, c'est un peu la double peine. Des éleveurs de canards victimes de la grippe aviaire ont touché des aides financières pour compenser leurs pertes de revenus mais l'Etat leur réclame désormais d'en rembourser une partie.
Selon l'association des Canards en colère dans le Gers, une quarantaine d'éleveurs seraient concernés dans le département.
Ils ont reçu à la mi-février une lettre de France Agrimer (l'établissement national des produits de l'agriculture et de la mer) précisant le montant des sommes à rembourser avec un délai de deux mois pour contester.
L'association Canards en colère précise qu'il s'agit en réalité d'un changement de mode de calcul opéré par l'administration en 2017 et qui joue désormais en défaveur des éleveurs. Les aides financières sont calculées en fonction du nombre d'animaux produits sur l'année précédente.
L'association annonce qu'elle va procéder à des actions coup de poing si les éleveurs ne sont pas entendus. Elle demande que "les dossiers soient revus et indemnisés de leurs pertes réelles comme le gouvernement Stéphane Le Foll l'avait promis en 2016".
Les sommes sont très variables en fonction de la taille des exploitations et des pertes de production subies mais pour l'association l'argent promis est nécessaire pour la survie des exploitations et pour pouvoir terminer la mise aux normes imposée pour lutter contre la grippe aviaire.
Dans le Gers, depuis le 1er décembre 2017 plus de 20 000 canards ont été abattus à titre préventif en raison d'un virus faiblement pathogène.
La préfecture du Gers nous précise que les dossiers de trop perçu concernent 98 personnes mais seulement 31 éleveurs devront rembourser de l'argent. Pour les autres, les montants seront déduits des futures indemnisations. Tous ont été prévenus par la DDT (Direction Départementale des Territoires).
Il s'agit pour la préfecture de dossiers qui avaient été mal remplis ou de pertes surévaluées.