La campagne des élections départementales (ex-cantonales) qui auront lieu les 22 et 29 mars débute ce lundi avec l'inscription des candidats en préfecture. L'occasion de faire l'état des lieux dans notre région.
Disparues les cantonales, voici les départementales ! Les premières du genre se dérouleront dans toute la France les 22 et 29 mars prochain. Le scrutin a changé de nom, le conseil général de votre département va devenir le conseil départemental et la parité va y faire une entrée fracassante avec un mode de scrutin qui impose des binomes homme-femme sur les cantons qui ont également été redécoupés et fusionnés. Enfin, on vote pour renouveler la totalité des conseillers. Les cartes sont donc totalement rebattues.
Etat des lieux régional
Dans notre région, sur les 8 départements, trois vont connaître une campagne avec un enjeu important. Si dans le Lot (détenu actuellement par le PS), le Gers (PS), l'Ariège (PS), les Hautes-Pyrénées (PRG) et l'Aveyron (UDI), il ne devrait pas y avoir de bouleversement, les choses seront différentes pour la Haute-Garonne (PS), le Tarn (PS) et le Tarn-et-Garonne (PRG) où la droite et le centre ont l'ambition de faire basculer la majorité.La Haute-Garonne dans le viseur de la droite
En Haute-Garonne, le PS se retrouve dans le viseur de la droite départementale qui part unie avec le centre (UDI et MoDem). Jean-Luc Moudenc, qui préside toujours l'UMP de Haute-Garonne, compte sur la dynamique des élections municipales de mars dernier qui l'ont porté au Capitole pour tenter de renverser la majorité au département. Pour cela, il a notamment envoyé au combat électoral bon nombre de ses adjoints ou conseillers municipaux sur les cantons de Toulouse.La gauche est à la croisée des chemins avec le départ de Pierre Izard, bientôt 80 ans, qui présidait le conseil général depuis 1988. Sans véritable leader (plusieurs socialistes se verraient bien président du conseil général comme Georges Méric ou encore Jean-Michel Fabre) et dans un contexte national et même local défavorable à la gauche, la bataille sera rude. Il faudra aux candidats PS un bon report des voix des autres candidats de gauche au second tour.
Sivens, enjeu de campagne dans le Tarn
Dans le Tarn où le président sortant Thierry Carcenac (PS), élu sénateur en septembre dernier, a choisi de se représenter et de défendre son bilan, la campagne pourrait tourner autour du dossier de Sivens. Le président sortant, qui se présente sur le nouveau canton Albi 4, pourrait être la cible des électeurs anti-barrage. La droite et le centre, en embuscade, espèrent aussi faire basculer le département.Front anti-Baylet dans le Tarn-et-Garonne
L'opération "Tout sauf Baylet" qui a fonctionné aux sénatoriales de septembre dernier avec la défaite du président du PRG, va-t-elle se renouveler aux départementales ? C'est en tout cas ce que souhaite la droite, qui, là aussi, espère pouvoir ravir le département. Battu aux sénatoriales, Jean-Michel Baylet s'était plaint de ne pas avoir eu le total soutien dans les urnes des grands électeurs socialistes. Qu'en sera-t-il aux départementales ? Le scrutin est plus complexe, il est au suffrage universel et Jean-Michel Baylet n'est finalement qu'un candidat parmi les autres.En définitive, difficile de faire des pronostics : la réforme du mode de scrutin et le contexte politique très particulier depuis les attentats de Paris risquent de bouleverser les habitudes. La vérité ne sortira que des urnes.
A noter, France 3 Midi-Pyrénées diffuse samedi 24 janvier à 10h50, une émission spéciale d'une heure de La Voix est Libre sur les élections départementales dans notre région.