L'entreprise Gerlero et ses 2 gérants comparaissent devant la justice à Toulouse pour mise en danger de la vie d'autrui et stockage illicite de produits dangereux. Pas moins de 500 tonnes d'amiante avaient été découverts enfouis notamment sur le site de Saint-Alban. La décision attendue le 26 juin.
L'entreprise Gerlero, aujourd'hui en liquidation judiciaire,doit répondre d'accusation de mise en danger de la vie d'autrui et de stockage illicite de produits dangereux devant le tribunal correctionel de Toulouse. La justice reproche à l'entreprise et à ses deux gérants, Jean et Thierry Gerlero, d'avoir exposé en connaissance de cause leurs 8 salariés à de l'amiante.
18 mois de prison avec sursis, 50 000 euros d'amende, l'interdiction d'exercer une profession en lien avec l'amiante ont été requis. la décision a été mise en délibéré au 26 juin.
A saint-Alban en Haute-Garonne, après la fermeture du site, sa dépollution a montré que 500 tonnes de déchets dont une bonne partie d'amiante étaient enfouis autour des bâtiments. Sans que la population avoisinante soit informée de la chose. Le même scénario se seraient répété sur les sites de l'impasse Flambert à Toulouse, et de Lamagistère en Tarn-et-Garonne. En 2011, un salarié a même affirmé avoir déchargé des déchets non triés contenant de l'amiante près du lac de Bessens à Lalande.
Les anciens salariés de Gerlero, licenciés économiques sans possibilité de reclassement, ont par ailleurs porté leurs cas devant les prudhommes qui leur a accordé 40 000 euros d'indemnités auquel il faudra rajouter le "préjudice d'anxiété" et le "bouleversement des conditions de vie" en raison de l'amiante. Gerlero et ses dirigeants ont fait appel. La justice doit rendre sa décision en 2015.