L'appel à la mobilisation contre les suppressions d'emplois chez Latécoère lancé par la CGT a fait long feu ce mardi matin. Seule une soixantaine de salariés s'est rassemblée à Toulouse devant le siège du groupe aéronautique.
Seule une soixantaine de salariés s'est rassemblée mardi matin à Toulouse, à l'appel de la CGT, devant le siège du groupe aéronautique Latécoère.
Le syndicat souhaitait lancer au sein de la maison mère Latécoère Aérostructures un mouvement de contestation semblable à celui que connaît depuis jeudi sa filiale Latelec de Labège, spécialisée dans les câblages.
Mais l'effet boule de neige escompté n'a pas eu lieu. Le secrétaire de la CGT du groupe, Florent Coste, reconnaît "un faible niveau de mobilisation".
Conséquence de la crise provoquée par l'épidémie de Covid, 475 emplois sont menacés dans le groupe Latécoère, soit près d'un tiers de ses effectifs. Un premier PSE prévoit la suppression de 350 postes sur 850 au sein de la maison mère tandis qu'un second PSE annonce 130 licenciements sur 600 emplois chez Latelec.On sort d'un Plan de Sauvegarde de l'Emploi (PSE) lancé en 2016, on rentre dans un nouveau PSE deux fois plus violent que le précédent. Il y a comme une sorte d'apathie, de résignation et de peur chez les salariés de Latécoère, et malheureusement pas beaucoup d'énergie pour la lutte.
Le syndicat FO, qui ne s'était pas associé à la grève lancée par la CGT, a pour sa part déposé une contre-proposition au PSE chez Latécoère. FO demande à la direction "après une étude approfondie service par service du plan de charge de travail prévu pour l'année prochaine" de mettre en place l'Activité Partielle de Longue Durée (APLD). Ce dispositif co-financé par l'Etat et l'Unédic vise à aider les entreprises à faire face à l'impact de la crise sanitaire pour préserver l'emploi. La direction, qui a écourté la réunion de négociation du PSE de ce mardi pour étudier la proposition de FO, devrait apporter sa réponse vendredi.
Quant aux salariés du site de production de Labège, qui avaient observé une grève jeudi et vendredi pour s’opposer à leur PSE, à la fermeture de leur usine et à la délocalisation de la production dans les Landes ou au Maghreb, visiblement plus déterminés que leurs collègues de la maison mère, ils ont annoncé la poursuite de leur mouvement dès jeudi à Labège.